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Ca roule pour le fonds d'infrastructure

14 mrds iront à l'achèvement du réseau des routes nationales
14 mrds iront à l'achèvement du réseau des routes nationales
Après l'échec d'"Avanti", le Conseil national ne veut pas attiser les tensions entre partisans du rail et défenseurs de la route. Il soutient un fonds d'infrastructure de 20,8 milliards pour les autoroutes et le trafic d'agglomération.

Le plénum a suivi le compromis du Conseil des Etats, malgré le
souhait d'une partie de la droite d'obtenir encore plus de moyens
pour désengorger le trafic. La Chambre du peuple a consacré près de
cinq heures mardi à ce projet aussi nommé "Dopo Avanti". La
nécessité d'un fonds d'infrastructure n'a guère été contestée. Par
149 voix contre neuf, les députés ont rejeté une proposition de
renvoi en commission de Markus Wäfler (UDF/ZH).



Le point le plus discuté lors de l'examen de détail a été la somme
à consentir pour éliminer les goulets d'étranglement sur le réseau
autoroutier. La commission des transports proposait de l'augmenter
de trois milliards par rapport au projet du Conseil fédéral et de
porter le crédit à 8,5 milliards.

Critiques de l'UDC et des Verts

L'UDC et une partie des radicaux se sont montrés encore plus
gourmands, expliquant qu'il faudrait jusqu'à 12 milliards de
francs. Selon Peter Föhn (UDC/SZ), la saturation du trafic est une
menace pour l'économie et un effort financier s'impose.



Ecologistes et socialistes ont de leur côté brandi la menace du
référendum en cas d'adoption d'une solution trop généreuse,
contraire à la volonté du peuple, qui a rejeté l'initiative
"Avanti" en 2004. Christian Levrat (PS/FR) a mis en garde contre
une "surenchère dangereuse". Il a reproché à certains
parlementaires de réactiver les "affrontements stériles" entre
partisans de la route et défenseurs du rail sous pression du lobby
routier.



Le ministre des transports Moritz Leuenberger a aussi invité à
soutenir le compromis du Conseil des Etats. Par 129 voix contre 61,
le plénum a finalement retenu cette solution, qui prévoit un
montant de 5,5 milliards de francs.

Geste pour les régions périphériques

Sur le crédit global de 20,8 milliards, 14 milliards doivent
aller à l'achèvement du réseau des routes nationales et à
l'entretien du réseau existant. Six milliards sont prévus pour les
infrastructures du trafic d'agglomération public et privé. Une
proposition des Verts d'accorder un milliard supplémentaire dans ce
domaine a été repoussée.



Comme le Conseil des Etats, la Chambre basse a en outre accepté
une part de 800 millions en faveur des routes principales des
régions de montagne et périphériques. Le fonds doit être alimenté
par le versement annuel d'une partie des recettes de l'impôt sur
les huiles minérales et de la vignette autoroutière. Il bénéficiera
aussi du transfert de fonds provenant des réserves du financement
spécial pour la circulation routière.



Le débat se poursuivra mercredi dans une semaine. Il s'agit
notamment encore de déterminer après combien d'années le fonds sera
dissout.



agences/tac

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Projets cofinancés

Voici la liste, acceptée mardi par le Conseil national, des projets d'agglomération romands et des principaux projets alémaniques qui devraient être cofinancés avec les premiers 2,5 mrds de francs prélevés en 2008 sur le fonds d'infrastructure.

GE - Projet CEVA Cornavin-Annemasse : coût total 942 mio/ contribution fédérale 550 mio

GE - Tram/Onex-Bernex : 180/90

GE - Tram/Cornavin-CERN : 420/210

VD - Projet métro lausannois M2 : 240/120

VD - Réseau bus accompagnant le M2 : 40/20

VD - Gare CFF de Prilly-Malley: 80/40

FR - Pont et tunnel de la Poya : 130/67,5

ZH - Gare souterraine RER : 1786/400

ZH - RER de la vallée de la Glatt : 507/253,5

SO - Désengorgement de la région d'Olten : 256/128

Le Conseil national a intégré la modification de la gare de Lucerne à la liste des projets d'agglomération prioritaires cofinancés par le fonds d'infrastructure.

Il a aussi rejeté une proposition visant à exclure du projet les raccordements ferroviaires Cornavin-Eaux-Vives-Annemasse et Mendrisio-Varese, ainsi que la ligne transversale de Zurich, et de les financer par des prêts séparés remboursables à la charge finalement du rail.