Une petite majorité réunissant le PRD et l'UDC a finalement
réussi à faire pencher la balance. Ces 120 millions, qui
représentent le double de ce que proposait le Conseil fédéral,
suffiront vu les expériences faites jusqu'ici, ont argumenté les
représentants de ces partis, soutenus par Pascal Couchepin.
Crédit pas utilisé
Seuls quelque 80 des 200 millions prévus pour la première partie
(2003-2006) de ce programme d'impulsion ont été utilisés, a
souligné le ministre. Il est probable que moins de 120 millions
seront dépensés à l'avenir également, selon lui.
Cette décision permet de boucler le dossier sans grande partie de
ping-pong. Le Conseil national, grâce à la gauche et au PDC, avait
opté dans un premier temps pour une nouvelle enveloppe de 200
millions de francs.
Gauche et PDC battus
Mais les partisans de la variante maximale ne sont pas parvenus
cette fois à s'imposer. Prônant un compromis à hauteur de 160
millions, ils ont fait valoir en vain que, après une première phase
de rodage, la deuxième tranche (2007-2010) du programme devrait
générer davantage de demandes.
«L'objectif est d'éviter de devoir refuser des projets par manque
de moyens», a relevé sans succès Thérèse Meyer (PDC/FR). D'après
elle, un crédit de 160 millions de francs aurait permis de créer 16
000 à 18 000 places d'accueil supplémentaires pour les bambins,
alors que 13 400 devraient voir le jour à la fin de la première
partie du programme.
Franziska Teuscher (Verts/BE) a également échoué à convaincre que
réduire l'enveloppe serait un «mauvais signal» à l'adresse des
autres acteurs de la création de crèches (cantons, communes,
entreprises). Le fait que l'argent non attribué reste dans les
caisses de la Confédération n'a pas non plus suffi à renverser la
vapeur.
ats/ruc
Situation actuelle des crèches en Suisse
Depuis 1995, le nombre de crèches et de garderies a progressé, surtout dans les cantons romands et dans les autres cantons ayant un ou plusieurs grands centres urbains, autrement dit là où il était déjà beaucoup plus élevé qu'ailleurs.
Il reste très faible dans les cantons ruraux de Suisse alémanique.
Actuellement, les crèches et les garderies d'enfants sont très inégalement réparties entre les zones rurales et les zones urbaines et entre la Suisse romande et la Suisse alémanique.
Le canton du Tessin dispose de jardins d'enfants et d'écoles maternelles publics servant le repas de midi et s'occupant des enfants après l'école.