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Apprentissage: le plan de Doris Leuthard

Isabelle Chassot soutient les mesures de Doris Leuthard
Isabelle Chassot soutient les mesures de Doris Leuthard
Les jeunes en difficulté ne doivent pas rester en rade à la fin de l'école obligatoire. Pour les aider à trouver leur voie professionnelle, ils bénéficieront dès 2007 d'une prise en charge individuelle avec le soutien d'un coach.

Cette nouvelle mesure proposée par Doris Leuthard, cheffe du
Département fédéral de l'économie, a été approuvée lundi par la
Conférence nationale sur les places d'apprentissage. La deuxième
édition de cette Conférence a rassemblé à Genève quatorze
représentants de l'économie, des cantons et de la
Confédération.



L'idée force de cette prise en charge particulière («case
management») est de tendre la perche aux jeunes qui ont besoin
d'aide, a souligné la conseillère fédérale devant la presse (). L'objectif vise à dépister dès
la 7e année les jeunes de faible niveau scolaire et socialement
défavorisés.

Un coach personnel

Pendant la 9e année, un coach sera mis à disposition du jeune.
Cette personne l'aidera à choisir un métier et à trouver une place
d'apprentissage. Si aucune solution n'aboutit à la fin de la 9e,
les anciens élèves continueront d'être épaulés jusqu'à ce qu'ils
trouvent leur voie.



Les cantons, la Confédération et les partenaires économiques vont
élaborer ce nouveau soutien individuel pour le printemps prochain.
Les coachs seront donc à pied d'œuvre en 2007. Mais des systèmes
d'encadrement individuel avec par exemple des conseillers en
orientation existent déjà, a souligné Isabelle Chassot, présidente
de la CDIP.



Côté financement, la ministre de l'économie est restée assez
vague. En effet, il faut attendre que le concept soit affiné pour
avancer des chiffres, a-t-elle justifié. Seule certitude: la
Confédération passera à la caisse.

L'USAM encore sceptique

Pierre Triponez, directeur de l'Union suisse des arts et métiers
(USAM), soutient cette mesure avec un bémol. Son efficacité réelle
devra être analysée, a-t-il souligné. Du côté des syndicats se
dégage une certaine satisfaction. Le problème des places
d'apprentissage est finalement abordé dans sa globalité par les
cantons et la Confédération, s'est réjoui Paul Rechsteiner,
président de l'Union syndicale suisse (USS).



L'autre mesure décidée lundi par la Conférence nationale sur les
places d'apprentissage cible un programme de soutien pour les
entreprises formatrices. Une attention particulière sera accordée
aux aspects administratifs et sociaux, ainsi qu'à la médiation en
cas de conflits et de crises.

La CDIP sur la même longueur d'onde

La Conférence des directeurs cantonaux de l'instruction publique
(CDIP) a aussi dévoilé lundi ses nouvelles lignes directrices, qui
vont dans le même sens. D'ici à 2015, 95% des jeunes devraient
décrocher un diplôme du degré secondaire II (gymnase, école
professionnelle ou de formation générale), contre 89% aujourd'hui,
selon Mme Chassot.



Les jeunes doivent perdre moins de temps à changer de voie ou «à
patienter dans un sas» et les groupes à risque doivent être
soutenus de manière ciblée, estime-t-elle. Il est ainsi prévu de
mettre en place des bilans de situation et des semestres de
motivation.



La Conférence nationale sur les places d'apprentissage a été
organisée en marge de la Journée de la formation professionnelle.
Doris Leuthard en a profité pour récompenser les jeunes champions
suisses des professions.



ap/ats/ant

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Encore 3000 jeunes sur le carreau

Une légère détente se dessine sur le marché des places d'apprentissage en Suisse en 2006.

Le nombre de places a effectivement augmenté de 2%, a souligné la ministre de l'économie. Mais il reste encore 3000 jeunes qui n'ont pas trouvé de place de formation adéquate.

Au cours des deux dernières années, la Confédération a augmenté son engagement financier pour des projets de la formation professionnelle de 20 millions à plus de 30 millions de francs, a rappelé Doris Leuthard.

Pas de "Monsieur Places d'apprentissage"

Il n'y aura pas de «Monsieur Places d'apprentissage» à l'échelon national.

Cette proposition de l'Union syndicale suisse (USS) n'a pas été retenue par Doris Leuthard. La conseillère fédérale préfère privilégier la coopération entre les cantons et la Confédération.

Joseph Deiss, le prédécesseur de Mme Leuthard, avait déjà exprimé son scepticisme face à cette mesure. Cette fois, la proposition est enterrée. Elle n'est pas revenue au menu des discussions de la Conférence nationale sur les places d'apprentissage lundi à Genève.