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Les pilleurs de bancomats condamnés

Les malfrats utilisaient le système dit du "skimming"
Les malfrats utilisaient le système dit du "skimming"
Trois pilleurs de bancomats ont été condamnés vendredi à des peines de 4 et 3 ans et demi d'emprisonnement pour avoir dérobé plus de 370'000 francs en trafiquant des distributeurs à billets.

Ainsi en a décidé le Tribunal correctionnel de Vevey (VD). Ces
ressortissants roumains avaient commis leurs méfaits entre 2004 et
2006.

Les trois hommes ont été reconnus coupables de soustraction de
données et d'utilisation frauduleuse d'un ordinateur par métier.
Les peines sont légèrement inférieures à celles de 6 ans, 5 ans et
demi et 5 ans qu'avait requises le Ministère public. Tant le
Parquet que la défense ont annoncé leur intention de déposer un
recours.

"Criminalité particulièrement néfaste"

Dans son jugement, la Cour a retenu la majorité des infractions
contenues dans l'acte d'accusation à l'encontre des trois hommes.
Les juges ont condamné «une forme de criminalité particulièrement
néfaste», qui génère «de lourds préjudices financiers».



Les auteurs, «mobiles» et «insaisissables», se livrent à une
criminalité «organisée» et «endurcie». L'un des trois condamnés, un
«authentique repris de justice», est recherché en Allemagne après
avoir écopé de 8 ans de réclusion en 1997 pour brigandage qualifié.
Le quatrième membre de la bande, en fuite, fait l'objet d'une
procédure distincte.

Plus de 100 victimes

Agés de 28, 30 et 38 ans, les condamnés sont originaires de la
région de Bacau, en Roumanie. En octobre 2004, avril 2005 et mars
2006, ils sont venus en Suisse pour y commettre plusieurs vagues de
retraits frauduleux. Agissant par paire, ils ont sévi à Lausanne,
Bussigny (VD), Aigle (VD), Martigny (VS) ainsi que dans plusieurs
villes de Suisse alémanique.



Les méfaits de la bande ont lésé au moins 109 personnes. A
l'audience, les trois hommes n'ont admis que les faits prouvés
durant l'enquête, notamment sur base de photographies prises par
les distributeurs de billets. Même dans les cas reconnus, ils ont
cherché à minimiser leur rôle, se faisant passer pour de simples
chauffeurs ou complices du quatrième larron. La Cour n'a pas suivi
leur version.



ats/hof

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Le "skimming"

Le procédé utilisé par les malfrats s'appelle le «skimming».

Il consiste à apposer un faux lecteur de cartes sur celui d'un bancomat.

Ainsi recueillies, les données figurant sur les pistes magnétiques des cartes bancaires des clients sont ensuite enregistrées sur d'autres cartes munies d'une bande magnétique.

Pour obtenir le code PIN des utilisateurs, les quatre hommes utilisaient une caméra vidéo, elle aussi apposée sur les distributeurs.

En possession des données informatiques des cartes et des codes PIN, les malfrats pouvaient alors s'en servir comme s'ils détenaient les originales.