Le ministre de la santé a confirmé à la télévision alémanique
une information publiée jeudi dans le «Tages-Anzeiger». Il envisage
une hausse des cotisations salariales de quelque 0,6%, répartie à
parts égales entre les employeurs et les salariés. La proposition
de Pascal Couchepin n'est pas bien accueillie par les employeurs,
qui privilégient une hausse de la TVA pour assainir l'AI.
Un relèvement des cotisations salariales provoquerait une
augmentation des coûts du travail, a dit Thomas Daum, directeur de
l'Union patronale suisse, à la TV alémanique. C'est du poison pour
la compétitivité de l'économie suisse.
Syndicaliste d'accord
La proposition de Pascal Couchepin obtient en revanche un
soutien du côté des syndicats. Serge Gaillard, premier secrétaire
de l'Union syndicale suisse et économiste, a déclaré au téléjournal
alémanique qu'il serait bien que les employeurs doivent payer un
peu plus. Finalement, ils ont envoyé beaucoup de personnes à l'AI
ces dernières années, a-t-il dit.
Pascal Couchepin suit également la ligne de la commission de la
sécurité sociale du Conseil national. Début novembre, cette
dernière a proposé que la Confédération éponge elle-même la moitié
de la dette de l'AI - 8 milliards actuellement, peut-être 24
milliards à terme -, car c'est aussi une tâche de la
Confédération.
Contre Hans-Rudolf Merz
Une solution qui ne plaît pas au ministre des finances
Hans-Rudolf Merz, selon la commission. L'autre moitié de la dette
pourrait être épongée par une hausse des cotisations salariales,
selon la proposition de la commission. Son président Pierre
Triponez (PRD/BE) a justifié cette solution par le fait qu'un
relèvement de la TVA nécessiterait une modification de la
constitution.
ats/hof
Accord scientifique signé avec l'Inde
La Suisse et l'Inde renforcent leur coopération. Le conseiller fédéral Pascal Couchepin et le ministre indien de la science Kapil Sibal ont signé jeudi à Berne un accord portant sur la poursuite de la collaboration scientifique et technologique entre les deux pays.
L'accord bilatéral sur la coopération dans ce domaine signé en 2003 à l'occasion de la visite du chef du Département fédéral de l'Intérieur (DFI) en Inde avait marqué le début d'une «nouvelle ère» dans la collaboration entre les deux pays: il avait donné lieu au lancement d'un programme de recherche conjoint indo-suisse, a rappelé le Secrétariat d'Etat à l'éducation et à la recherche (SER).
A l'occasion de sa visite de quatre jours en Suisse (il est arrivé mercredi), le ministre Kapil Sibal devait être reçu à l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EFPL) et à l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ). L'EPFL, «leading house» pour la collaboration avec l'Inde, coordonne tous les projets où les établissements scientifiques suisses sont impliqués. Le responsable indien devait par ailleurs visiter des laboratoires et s'informer sur les projets indo-suisses en cours.