La présidente du Conseil national Isabelle Moret (PLR/VD) a rappelé que les Chambres ne pouvaient délibérer que si la majorité des membres de chacune d'elles étaient présents, physiquement. Or, les mesures édictées par la Confédération pour face au coronavirus ne peuvent être respectées au Palais fédéral, a-t-elle expliqué.
La session extraordinaire se tiendra donc dans les halles de Bernexpo, où ces règles d'hygiène et de distanciation sociale pourront être garanties. "La période exige de tous un effort de longue haleine", a précisé Isabelle Moret.
Des crédits de 30 milliards de francs à valider
La décision des bureaux du Conseil national et du Conseil des Etats répond à plusieurs demandes. Le Conseil fédéral, d'une part, a demandé dimanche par lettre aux deux Chambres de se réunir afin d'avaliser les crédits prévus pour parer à l'épidémie.
Une alliance interpartis, composée de 32 membres des Etats, a également réclamé une session extraordinaire avec comme thème unique le coronavirus.
La délégation des Finances du Parlement a déjà approuvé tous les crédits urgents demandés par le gouvernement pour lutter contre les effets de la crise sur l’économie. Mais les parlementaires doivent encore siéger pour valider ces crédits qui portent sur un montant de 30,7 milliards de francs.
Le PS applaudit, l'UDC mitigée
Les partis n'ont pas tardé à réagir après cette annonce. Pour l'UDC, cette session extraordinaire ne peut se tenir que si le Conseil fédéral lève l'état d'exception le 19 avril. En cas de prolongation, une telle réunion "violerait forcément l'interdiction de réunion et serait irresponsable", indique le parti, estimant qu'il n'y a pas de "nécessité d'urgence".
A l'inverse, le PS évoque une situation de crise et salue la décision des deux bureaux: "Le Parlement fédéral doit rapidement redevenir opérationnel afin de garantir la sécurité juridique et protéger la démocratie."
hend avec ats