En raison de l'épidémie, le Conseil fédéral a décidé par étapes ces dernières semaines d'introduire des contrôles Schengen aux frontières avec l'Italie, l'Allemagne, l'Autriche et la France, et de restreindre l'entrée en Suisse. Pour le faire efficacement, des postes frontières secondaires ont été fermés et le trafic a été canalisé vers les principaux passages.
Mais les ressources en personnel de l'Administration fédérale des douanes (AFD) ne lui permettent toutefois pas de maintenir ces mesures renforcées à la frontière sur une longue période et les contrôles nécessaires sur le terrain.
Militaires formés et armés
L'engagement de militaires est pour l'instant limité jusqu'à fin juin. Ils seront actifs dans différents domaines, par exemple pour des tâches de sécurité en matière de circulation des personnes, de soutien pour la canalisation du trafic et d'aide à la surveillance de passages frontaliers. Ils sont armés et ont reçu une formation axée sur l'engagement.
Les ordres donnés par les militaires engagés doivent être suivis par la population. Les infractions peuvent être sanctionnées par des amendes d'ordre ou dans le cadre d'une procédure pénale.
>> Toute l'actualité suisse liée à la pandémie : La police valaisanne durcit le ton, l'armée en renfort aux frontières
ats/oang
Dans le contingent de 8000 militaires engagés
L'appui aux douanes s'inscrit dans le cadre de l'engagement de quelque 8000 militaires pour faire face à la crise, décidé par le Conseil fédéral le 16 mars. Depuis cette date, l'armée a déjà mobilisé près de 3000 militaires pour soutenir le système de santé publique.
Les écoles de recrues des militaires en service long sont prolongées au moins jusqu’à la fin mai.
Les cours de répétition qui ne sont pas prévus pour le service d’appui sont en grande partie suspendus.
Les cours de répétition qui sont annulés par l’armée ne sont pas soumis à la taxe d’exemption de l’obligation de servir.