Là où il y a de nombreux cerfs, comme notamment dans le val
d'Illiez, le loup n'est jamais bien loin, a indiqué mercredi dans
une interview parue dans «Le Nouvelliste» le biologiste, président
de Fauna.vs et auteur du rapport «Le prix du loup», Raphaël
Arlettaz. Sa récente apparition dans le Chablais n'a dès lors,
selon lui, rien d'exceptionnel.
Concernant la récente attaque du prédateur dans cette région, M.
Arlettaz ne se prononce pas sur les mesures de protection prises
par les autorités, mais précise qu'au milieu de moutons paniqués le
réflexe de tuer prend forcément le dessus.
Plusieurs loups dans le val d'Hérens
Le biologiste dévoile aussi que le loup tiré en 2000 dans le val
d'Hérens n'était pas l'auteur des attaques qui avaient conduit à
délivrer son autorisation de tirs. «On a pu établir, grâce à la
génétique, que deux autres loups étaient présents dans cette région
à la même époque», précise Raphaël Arlettaz.
Quant à une cohabitation entre le loup et l'homme, le spécialiste
la résume à une «question de concurrence». «L'homme n'aime pas
qu'un autre prédateur marche sur ses terres», explique M. Arlettaz.
«En revanche, l'homme tolère volontiers ce qu'il crée et
génère».
Et Raphaël Arlettaz d'évoquer les chiens, apprivoisés par l'homme
mais qui se rendent parfois coupables d'actes terribles contre
lesquels on hésite à prendre des mesures. «Si le loup s'était rendu
coupable de tels agissements, ses jours seraient comptés»,
conclut-il.
ats/kot
Autorisation de tir attendue
Dans la nuit du 26 au 27 septembre, un loup s'est attaqué à un troupeau de moutons sur un alpage de Collombey (VS), dans le Chablais, tuant une trentaine de bêtes.
Une décision sur son sort devrait tomber d'ici la fin de la semaine.
Une autorisation de tir est déjà en vigueur pour un autre prédateur sévissant dans la vallée de Conches.