La commission intercantonale a estimé mardi que les conditions
pour un tir de l'animal étaient remplies. Le prédateur a tué au
moins 25 animaux dans un laps de temps inférieur à un mois malgré
des mesures de prévention adéquates, a communiqué jeudi l'Etat du
Valais (). L'autorisation
est valable pour une période de 60 jours.
Peut-être une famille
Les analyses ont permis de déterminer qu'il s'agit d'un loup de
souche italienne. Une analyse plus poussée est en cours pour savoir
si ce loup serait l'un de ceux qui ont déjà été repéré en Valais ou
s'il aurait un lien de parenté avec l'un d'eux, a précisé le chef
du service de la chasse Peter Scheibler.
Le loup s'était attaqué à un troupeau de moutons installé dans un
espace clôturé et accompagné d'un âne destiné à dissuader les
prédateurs. Dans une interview au quotidien «Nouvelliste» mercredi,
le biologiste Raphaël Arlettaz a estimé que si ces mesures avaient
fait leurs preuves, des exceptions demeuraient toujours
possibles.
Au moins quatre loups en Valais
Ce loup est le quatrième dont la présence est actuellement
attestée en Valais, sauf si les analyses montrent qu'il s'agit d'un
des trois loups déjà connu. Les trois autres ont été repérés dans
le Haut-Valais entre la région du Simplon et la vallée de Conches,
a précisé M. Scheibler.
Selon M. Arlettaz, cinq à dix loups doivent rôder en Valais. Ils
sont attirés notamment par les cerfs en grand nombre. M. Scheibler
ne se prononce pas sur le nombre mais précise cependant qu'à son
avis la présence de loup n'est pas permanente.
Résidence secondaire en Italie
Dans le Haut-Valais, la louve qui sévit dans le Zwischbergental
semble ne séjourner du côté valaisan que 10% du temps, sinon elle
est en Italie, a précisé M. Scheibler. Il estime qu'il peut en être
de même pour les autres spécimens.
ats/ant
Le loup de la vallée de Conches en sursis
Le loup de la vallée de Conches, contre lequel une autorisation de tir avait été délivrée il y a un mois, n'a plus été décelé depuis.
Il n'est pas certain qu'il soit encore en Valais, aucune carcasse de gibier n'ayant été découverte malgré les deux semaines de chasse, a précisé M. Scheibler.
L'autorisation de tir contre le loup de Conches s'éteindra à mi novembre. Si le prédateur n'a pas été abattu d'ici là, il recouvrera son immunité jusqu'à un nouveau massacre.