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Protection des données: experts inquiets

La carte de santé, un des projets surveillés par le Préposé
Les services électroniques de santé notamment pointés du doigt
A l'occasion de la première journée européenne de la protection des données qui aura lieu dimanche, les experts suisses ont fait part de leurs craintes quant au respect de la vie privée.

Alors que les risques de violer les droits de la personnalité
augmentent, les mesures de protection manquent. L'association des
commissaires suisses à la protection des données (Privatim) demande
que la liberté des citoyens soit garantie.

Santé et sécurité à l'index

Dans un communiqué diffusé vendredi, elle fait un état des lieux
des secteurs où le problème est le plus aigu. Dans le domaine de la
santé par exemple, les stratégies d'e-Health (services
électroniques de santé) sont introduites avant que l'on sache si le
secret médical pourra continuer à être garanti. Une façon de faire
qui ne permet pas d'exclure que des données sensibles tombent en
des mains indues, dénonce Privatim.



En matière de sécurité intérieure, les mesures de surveillance
prennent de telles proportions que, même en l'absence d'un soupçon
concret, on peut porter atteinte à la vie privée de quelqu'un
d'irréprochable.

Il faut davantage de moyens

Les commissaires saluent le travail des préposés à la protection
des données. Mais vu les ressources qui leur sont allouées, ils ne
sont quasiment plus en mesure de satisfaire les besoins
d'information. Un examen préalable ou un contrôle des traitements
de données ne leur est presque pas possible. Pour Privatim, une loi
qui protège les citoyens ne suffit pas. Il faut aussi davantage de
moyens financiers.



ats/hof

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D'autres domaines sensibles

Les exemples ne s'arrêtent pas aux domaines de la santé ou de la sécurité intérieure.

Privatim cite notamment encore les risques liés au numéro d'assuré social ou le système d'information de l'espace Schengen.

Seulement 40 postes à plein temps

En Suisse, seuls 40 postes à plein temps s'occupent de la protection des données au niveau fédéral ou cantonal.

De nombreux cantons ont à peine un préposé à mi-temps.