Notre projet a «fait un tabac», s'est félicité à Lausanne
Laurent Leiser, président du comité d'initiative «Fumée passive et
santé». Au total, le texte visant l'interdiction de fumer dans tous
les lieux publics du canton de Vaud a recueilli 22 700 signatures,
90 % de plus que le minimum légal.
Etendre l'action
A Neuchâtel et Fribourg, le succès est également au rendez-vous,
puisque, respectivement, plus de 12 000 et 13 000 personnes ont
signé le texte, soit plus du double requis. Les initiants ne
comptent pas en rester là et ont annoncé que des comités étaient en
formation dans les cantons du Jura et du Valais.
Ils veulent également étendre leur action outre-Sarine sous la
bannière de la Ligue suisse contre la fumée passive. Pour eux, la
fumée passive est un fléau qui fait plus de 1000 morts par an en
Suisse et qu'il faut combattre sans exception: tous les lieux
publics intérieurs ou fermés sont concernés hormis les chambres
d'hôtels et les cellules de prison.
Tendance plébiscitée
La solution de fumoirs indépendants, comme le propose
l'initiative du député vert vaudois Christian Van Singer, ou de
salles ventilées est exclue car les lieux ne sont alors pas
«totalement exempts» de fumée, a affirmé Pascal Diethelm, président
d'OxyRomandie. De plus, si des oppositions naissent au début contre
l'interdiction, celle-ci est en général plébiscitée par la suite,
comme en Irlande.
Les initiants récusent tout extrémisme dans leur attitude et
laissent vite entendre que celui qui ne suit par leur argumentation
aurait le cerveau intoxiqué par le lobby du tabac. La fumée passive
tue 29 bébés par an en Suisse, ont martelé les initiants,
soulignant qu'une femme enceinte voit son métabolisme se modifier
après quelques minutes seulement d'exposition à la fumée.
ats/kot
Affaires stimulées
Les secteurs de la restauration, de l'hôtellerie et du tourisme ont tout à gagner avec l'interdiction de fumer dans les lieux publics, selon les initiants.
«Les affaires sont stimulées» par une telle mesure, a déclaré Pascal Diethelm, la clientèle exigeant des lieux «non contaminés, sans exception».
GastroSuisse se trompe donc et ne défend pas les intérêts de ses hôtes, a-t-il ajouté.
D'autres projets «complémentaires»
Les initiants estiment par ailleurs que les autres projets, aux niveaux fédéral (initiative Gutzwiller) et cantonal, contre la fumée sont «complémentaires».
Ensemble, ils permettront de couvrir la totalité des situations et des lieux où il y a un risque de contamination en dehors de la sphère privée.