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Conseil fédéral: l'UDC présente sa stratégie

L'UDC veut voir ses deux conseillers fédéraux réélus en 2007
L'UDC veut voir ses deux conseillers fédéraux réélus en 2007
L'UDC quittera le gouvernement et entrera dans l'opposition si ses deux conseillers fédéraux Christoph Blocher et Samuel Schmid ne sont pas réélus en 2007, a fait savoir le groupe UDC au Parlement mardi.

Cette stratégie a été adoptée par 46 voix et 6 abstentions. Les
élections au Conseil fédéral sont une "affaire sérieuse et non un
jeu politique". C'est ce qu'a déclaré mardi le groupe parlementaire
UDC en présentant ses positions sur l'élection qui aura lieu l'an
prochain.

L'UDC menaçante

L'UDC demande une répartition des sièges gouvernementaux selon
les règles de la concordance. Elle présentera les conseillers
fédéraux sortants Christoph Blocher et Samuel Schmid. Au cas où
l'Assemblée fédérale n'élisait pas les deux conseillers fédéraux
qu'elle a désignés, l'UDC s'installerait dans l'opposition.



Le parti note encore qu'une personne qui accepterait une élection
en lieu et place d'un des candidats UDC ne serait pas reconnue par
le groupe parlementaire UDC.

Le PS ne votera pas pour Blocher

Soucieux de préserver la concordance, le Parti socialiste avait
indiqué en octobre qu'il comptait s'attaquer à un siège radical. Le
parti n'entend ainsi pas remettre en cause le droit de l'UDC à deux
sièges.



Mais il ne donnera aucune voix à Christoph Blocher. «Car pour
garantir la concordance, il ne s'agit pas d'intégrer seulement les
forces en présence, mais des forces qui sont d'accord de travailler
ensemble. Ce qui n'est pas le cas avec Christoph Blocher», avait
alors affirmé le vice-président Pierre-Yves Maillard.

Chantage dénoncé par le PS

Cheffe du groupe parlementaire socialiste, Ursula Wyss estime
que la stratégie du groupe UDC est une tentative de chantage sur le
Parlement. Pour elle, l'UDC veut personnaliser la campagne
électorale avec Christoph Blocher.



Pour le vice-président du PDC Dominique de Buman, «c'est une mise
sous pression du Parlement». «Il n'y a pas d'états d'âme à avoir,
l'UDC est déjà un parti d'opposition, cela ne changerait pas
grand-chose», souligne le Fribourgeois.

Les Verts se réjouissent

La nouvelle de l'éventuel retrait de l'UDC réjouit le
vice-président des Verts Ueli Leuenberger: «Je serais très heureux
pour notre pays, pour la démocratie, pour une Suisse ouverte et
solidaire». «C'en serait fini de résoudre les problèmes de demain
avec des solutions d'avant-hier», a-t-il ajouté.



De son côté, le PRD a simplement pris connaissance de l'annonce de
l'UDC, indique son secrétaire général Guido Schommer. Il est trop
tôt pour dire sur qui se porteront les voix des radicaux au sein de
l'Assemblée fédérale.



ats/ap/hof

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Christoph Blocher défendu bec et ongles

L'UDC estime que "le camp rouge-vert ne recule devant aucun moyen pour éliminer la représentation de l'UDC au Conseil fédéral", tout particulièrement le conseiller fédéral Blocher.

Or le parti "n'accepte pas ces petits jeux" et affirme sa volonté d'être à nouveau représenté au niveau gouvernemental.

Etoffer l'électorat

L'UDC escompte gagner encore 100'000 nouveaux électeurs lors des prochaines élections fédérales.

Elle va renforcer ses effectifs en vue de la campagne électorale en nommant ses deux vice-présidents et le secrétaire de l'UDC tessinois comme directeurs de la campagne.

En Suisse romande, la campagne sera dirigée par le conseiller national neuchâtelois Yvan Perrin.