Les journaux de "CH Media" ont cité mercredi la lettre qu'il a adressée au tribunal de Bellinzone le 19 mars dernier. L'agence de presse Keystone-ATS a pu s'en procurer une copie.
Dans ce courrier, le magistrat de 54 ans estime que les conclusions de l'autorité de surveillance du Ministère public de la Confédération ne sont pas "définitives". Il réfute les "allégations" portées contre lui. Il qualifie les déclarations de l'autorité de surveillance de fausses et "de pures suppositions".
Réunions avec Gianni Infantino
Michael Lauber critique aussi le fait que ni lui ni aucune autre personne concernée n'aient été entendues avant la publication des conclusions. Il ignore également sur quelle base juridique l'autorité de surveillance s'est appuyée pour publier les résultats juridiquement non contraignants d'une enquête disciplinaire.
ats/gma
Enquête disciplinaire
Selon l'enquête disciplinaire, Michael Lauber a violé ses obligations dans les procédures liées à la Coupe du monde de football. Le procureur fédéral est notamment accusé de ne pas avoir enregistré de réunions avec le président de la FIFA, Gianni Infantino. Par la suite, il aurait à plusieurs reprises interféré dans l'enquête.
A titre de mesure disciplinaire, l'autorité de surveillance a baissé son salaire de 8% sur un an, ce qui correspond à environ 24'000 francs pour un salaire annuel d'un peu moins de 300'000 francs. Cette baisse n'est pas encore définitive compte tenu de la possibilité de recours. Le délai, initialement fixé à début avril, a été prolongé jusqu'à la fin du mois en raison de l'épidémie de coronavirus.