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Pas de sursis pour le loup du Chablais

Le loup
Le grand méchant loup est dans le viseur de Jean-René Fournier
Le gouvernement valaisan a refusé jeudi de reporter l'autorisation de tir délivrée le 12 octobre contre le loup du Chablais. Le WWF avait fait cette demande mardi, afin d'être sûr que les attaques soient le fait d'un seul animal.

Dans un communiqué diffusé jeudi, l'Etat du Valais argumente sa
décision par la défense de l'intérêt public. Il constate que les
conditions de tir posées par le Concept Loup Suisse sont remplies
et que ce constat a été posé par une commission intercantonale dans
laquelle siègent des experts fédéraux.



Le chef du département valaisan des institutions Jean-René
Fournier s'était étonné de la position du WWF. «Il a fallu des
années pour mettre en place ce concept loup et lorsqu'on l'applique
il y a recours», avait-t-il expliqué. Jean-René Fournier a en outre
précisé qu'un recours ne provoquerait pas d'effet suspensif.

Concept Loup respecté

Contrairement à l'avis du WWF suisse à l'origine de la requête,
le canton estime que le risque de nouvelles attaques n'est de loin
pas exclu. Ceci d'autant plus que le prédateur a agi alors que les
mesures de protection préconisées par le Concept Loup Suisse
étaient en vigueur.



De son côté, la porte-parole du WWF Pierrette Rey a indiqué à
l'ATS que les considérants de la décision valaisanne seraient
examinés avec leur avocat. A partir de là, le WWF décidera de la
procédure à suivre. Mme Rey a précisé que l'organisme disposait
d'un délai de dix jours pour se déterminer.



Le WWF, qui n'avais pas recouru contre l'autorisation de tir en
elle-même, avait motivé sa demande de report du tir du loup du
Chablais par le fait que rien n'indiquait formellement que les
attaques étaient le fait d'un seul individu. Le WWF souhaitait
attendre le résultats des analyses génétiques en cours.



ats/cab/sun

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Plusieurs loups en Valais?

Dans une interview au «Nouvelliste» le 11 octobre, le biologiste Raphaël Arlettaz, professeur à l'Université de Berne, avait estimé que cinq à dix loups pouvaient arpenter le territoire valaisan.

Le WWF estime donc que si un garde-chasse abat un loup, il n'y a pas de certitude qu'il s'agisse bien de l'animal qui a attaqué les moutons.

Le WWF maintient que les mesures de protection sont efficaces et rendent possible une cohabitation entre prédateurs et activités pastorales.

Le troupeau de moutons, dont une trentaine d'individus avaient péri dans l'attaque de la nuit du 26 au 27 septembre sur un alpage au-dessus de Collombey (VS), était cependant accompagné d'un âne qui n'a pas suffi à faire fuir le ou les prédateurs.