Avec ce choix, la gauche part donc divisée au scrutin. Les Verts
ont en effet refusé de suivre la volonté des socialistes et d'A
gauche toute. Ceux-ci voulaient une liste unique de gauche avec les
deux candidats roses, les sortants Pierre-Yves Maillard et Anne
Catherine Lyon, le popiste Josef Zisyadis et un seul Vert.
Décision surprenante
Au vote, les écologistes ont choisi le double ticket à une large
majorité, par 103 contre 33. La suprise a été grande, car durant
tout le débat plusieurs ténors, comme le syndic de Lausanne Daniel
Brélaz, ont insisté sur la nécessité de ne présenter qu'un
candidat, les risques de l'autre solution étants beaucoup trop
grands.
La conseillère nationale Anne-Catherine Menétrey a mis en garde
contre le choix de deux candidats sans avoir de femme à proposer.
«Nous ne faisons pas de la politique tout seuls», a-t-elle ajouté
en prêchant pour des alliances, seule garantie de faire basculer la
majorité du gouvernement à gauche.
Pressions des socialistes dénoncées
Malgré ces opinions de poids, les délégués ont suivi les
arguments de ceux qui affirmaient qu'il ne fallait pas laisser
passer cette occasion «historique» de faire «avancer une cause»,
comme l'a déclaré l'ancien conseiller national Laurent Rebeaud.
D'autres ont dénoncé «les pressions» des socialistes qui n'auraient
qu'un souci: briser l'élan des écologistes.
Deux candidats, ce n'est «pas un scénario de rupture avec nos
alliés», «nous devons avoir confiance en nous-mêmes» et ne pas se
refuser à des électeurs qui attendent des changements, a ajouté M.
Rebeaud. Un des autres éléments qui a visiblement fait pencher la
balance est l'acrimonie, voire la détestation, des Verts envers
Josef Zisyadis.
ats/sun
Gauche divisée, droite unie
Les Verts ont approuvé par ailleurs une plate-forme commune avec leurs alliés de gauche, tout en maintenant l'idée d'une liste unique.
Cette décision ne devrait toutefois pas être acceptée par leurs partenaires, ce qui pourrait entraîner des «ruptures», voire des affrontements comme certains ont averti les délégués.
Si la gauche partira divisée, la droite a réussi elle à présenter une liste unique. Les radicaux aligneront le ministre des finances Pascal Broulis et la nouvelle venue Jacqueline de Quattro.
Ils seront accompagnés du libéral Philippe Leuba et de l'UDC sortant Jean-Claude Mermoud.