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Le loup de Conches abattu en Valais

La louve a été envoyée à Berne pour être autopsiée
La louve a été envoyée à Berne pour être autopsiée
Une louve a été abattue dans la vallée de Conches par un garde-chasse dans la nuit de mercredi à jeudi. Il s'agit sans doute du prédateur qui avait sévi dans la région durant l'été, même si on ne dispose d'aucune preuve formelle.

Cet abattage intervient deux semaines et demie avant l'échéance
de l'autorisation de tir. L'animal a été repéré dans le cadre de
rondes d'observation dans la vallée de Conches, a précisé vendredi
à l'AP Peter Scheibler, chef du service valaisan de la chasse. Lors
d'une tournée, les gardes-chasse ont découvert le cadavre d'un faon
de cerf égorgé dans le cadre du périmètre de tir entre Ritzingen et
Oberwart. La surveillance a dès lors été renforcée dans le
secteur.

La dépouille de l'animal a été transférée au Tierspital de Berne
pour y être autopsiée. Ces analyses ne permettront toutefois pas
d'acquérir la certitude que la louve abattue est responsable des
attaques perpétrées dans la région, a expliqué à l'ATS le
biologiste et spécialiste du loup Jean-Marc Weber.

Pas de carte génétique

En effet, les éléments ADN à disposition avant le tir n'ont pas
permis d'établir la carte d'identité génétique de l'animal
responsable des attaques. «A partir de là, aucune comparaison avec
la louve abattue ne pourra être effectuée», a indiqué M.
Weber.



Reinhard Schnidrig, responsable de la section chasse, faune et
biodiversité forestière de l'Office fédéral de l'environnement
pense toutefois qu'il s'agit vraisemblablement de cet animal. Des
traces d'urine découvertes par les gardes-chasse dans la région
laissaient en effet penser que le loup de la vallée de Conches
était une femelle. L'autopsie en cours permettra en outre d'établir
l'âge et la constitution de l'animal. Elle permettra aussi de
savoir s'il s'agit d'une proche parente d'un autre prédateur de la
région.

Invisible durant la chasse

L'autorisation de tir contre le loup de la vallée de Conches a
été publiée le 1er septembre après qu'un animal avait abattu 33
moutons entre le 1er juillet et le 24 août, puis deux autres
moutons peu avant l'ouverture de la chasse à la mi-septembre. Il
n'avait plus fait parler de lui depuis environ un mois. Personne ne
l'avait vu durant la période de la chasse. La dépouille de le louve
de la vallée de Conches sera rapatriée en Valais et
empaillée.



agences/ruc/sun

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Le loup du Chablais en sursis

Un deuxième loup risque sa peau dans le Chablais. Le gouvernement valaisan a délivré une autorisation de tir contre l'animal le 12 octobre.

Cette décision a été confirmée jeudi, deux jours après une requête du WWF qui voulait être sûr que les attaques soient le fait d'un seul animal.

L'Etat du Valais a argumenté sa décision par la défense de l'intérêt public, s'appuyant sur le fait que les conditions de tir posées par le Concept Loup Suisse étaient remplies.

Le canton estime que le risque de nouvelles attaques n'est pas exclu. Ceci d'autant plus que le prédateur a agi alors que les mesures de protection préconisées par le Concept Loup Suisse étaient en vigueur.

Concept Loup Suisse: vivre avec la loup

Créé en 2001 par l'Office fédéral de l'environnement, des forêts et du paysage (OFEFP), le Concept Loup vise à faire admettre l'installation durable du canidé en Suisse.

Ce projet s'articule en 4 domaines: information, prévention des dégâts, indemnisation des pertes et collaboration avec les cantons.

La Confédération paie le 80% de l'indemnité versée à un éleveur ayant perdu des bêtes, le canton prend à sa charge le 20%.

L'OFEFP a également mandaté le groupe Projet Loup Suisse pour une étude scientifique du prédateur et la mise au point des mesures de protection.