Le Conseil fédéral a approuvé jeudi la nouvelle convention
tarifaire conclue entre la Société suisse des pharmaciens et
l'organe faîtier des caisses maladies santésuisse. Les pharmaciens
gardent la possibilité de renoncer à prélever les forfaits fixés
dans cet accord.
Meilleure solution à trouver
Cette nouvelle réglementation est favorable aux patients qui
n'ont que rarement besoin d'un médicament, a souligné le ministre
de la santé Pascal Couchepin devant la presse. Le gouvernement
souhaite toutefois qu'un effort supplémentaire soit fait en vue
d'une utilisation plus efficace des médicaments.
Les pharmaciens doivent davantage collaborer avec les médecins et
les assureurs en vue d'une meilleure distribution et d'un contrôle
de la consommation, a indiqué Pascal Couchepin. La validité de la
nouvelle convention a donc été limitée à deux ans, à fin 2008.
D'ici là, assureurs et pharmaciens seront tenus d'informer
régulièrement sur l'évolution du nouveau système.
Le Conseil fédéral les encourage en outre à étudier une éventuelle
suppression du rabais, fixé à 2,5 %, sur les prix des médicaments.
Le rabais pourrait être intégré directement dans le système
tarifaire.
Critiques
Les organisations de défense des consommateurs et le surveillant
des prix sont critiques par rapport à la nouvelle réglementation:
les patients continueront en effet d'être taxés pour les conseils
qui leur sont fournis. Il aurait mieux valu que le client ne paie
que s'il demande un tel service.
La convention pénalise en outre les malades chroniques qui
paieront davantage. Monsieur Prix demande ainsi aux pharmaciens de
renoncer aux forfaits.
ats/tac
Budget de Swissmedic réduit de 4%
L'enveloppe allouée à Swissmedic par la Confédération sera progressivement réduite de 4%, passant de 16,6 mio de fr. en 2007 à 15,9 mio en 2010. Le Conseil fédéral a approuvé jeudi le nouveau mandat de prestations de l'institut.
Il s'agit du 2e mandat quadriennal de ce genre depuis la création de l'Institut suisse des produits thérapeutiques en 2002.
Parallèlement au nouveau mandat, la haute surveillance est transférée de l'Office fédéral de la santé publique au secrétariat général du Département fédéral de l'intérieur.
Swissmedic sera désormais assujetti à la surveillance d'une autorité qui n'exerce aucune activité dans le secteur des produits thérapeutiques.
Ce changement répond aux exigences formulées par la commission de gestion du Conseil des Etats, qui demandait de simplifier et de clarifier les compétences et les responsabilités entre l'institut et l'OFSP.