Loups du Valais: nouveau recours écologiste

Les deux organisations disent avoir plusieurs arguments à faire
valoir, indique mardi un communiqué. Elles estiment notamment que
le potentiel de dégâts n'est plus présent sur les alpages puisque
les moutons ne s'y trouvent plus.

Une décision contestable

Pour le WWF et Pro Natura, le but du concept loup est de stopper
les dommages et non d'abattre un loup. Les conditions ne sont en
outre pas respectées sur un autre point puisque l'autorisation de
tir vise un loup quelconque et pas celui qui a commis les
dégâts.



Le conseiller d'Etat valaisan Jean-René Fournier avait expliqué la
semaine dernière que, selon le concept loup, il s'agissait de
prélever un prédateur en raison des dégâts commis. Dans cette
logique l'absence de moutons sur l'alpage n'est pas un
argument.

Un concept loup à revoir

Les deux organisations réclament désormais une adaptation du
concept qui ne répond pas à la présence de plusieurs individus sur
le territoire valaisan. Les analyses génétiques effectuées suite
aux attaques du loup du Chablais et l'autopsie de la louve de la
vallée de Conches semblent indiquer qu'il s'agit de nouveaux
individus, inconnus à ce jour.



"La présence de louves montre que le retour naturel du prédateur
est entré dans une nouvelle phase. Le concept loup actuel n'est pas
prévu pour répondre à une telle situation", relève Urs Tester,
spécialiste de la protection des espèces chez Pro Natura.



Les organisations écologistes veulent une révision du délai de tir
en fonction de la durée du potentiel de dégât, ce qui n'est pas le
cas actuellement.



ats/cab