En moyenne, sept interruptions de grossesse se sont pratiquées
pour 1000 femmes âgées de 15 à 44 ans, a communiqué mardi l'Office
fédéral de la statistique. Ces taux sont relativement bas par
rapport aux autres pays européens.
Les chiffres concernant les adolescentes (15 à 19 ans) sont
également relativement modestes avec un taux d'interruptions de
grossesse inférieur à six pour 1000 jeunes filles, poursuit l'OFS.
Environ 1% des femmes ayant subi un avortement avaient moins de 16
ans.
Durant les trois premiers mois
Une moitié des interruptions de grossesse a été provoquée par
voie chirurgicale, l'autre par voie médicamenteuse. Environ 95% des
ces avortements ont été pratiqués au cours des 12 premières
semaines de la grossesse. Au-delà de ce délai, l'interruption n'est
autorisée que si des raisons médicales particulières l'exigent ou
si la femme est en état de détresse profonde.
Un peu moins de 95% des femmes qui ont avorté en 2005 vivaient en
Suisse et 88% ont subi cette intervention dans leur canton de
domicile, précise l'OFS. A noter que la moitié des femmes ayant
subi un avortement en 2005 étaient de nationalité étrangère.
agences/jab
Genève en tête des statistiques
Le canton le plus concerné reste Genève avec un taux d'interruptions de grossesse de presque 16 pour 1000 femmes de 15 à 44 ans, soit plus du double de la moyenne nationale. En 2005, 1494 femmes y ont avorté.
Il est suivi de Bâle-Ville (12,2), Neuchâtel (9,6), du Tessin (9,1) et de Vaud (8,8). En queue de peloton figure Nidwald avec un taux de 1,6 et 13 avortements. A noter que le nombre d'interruptions de grossesse y a tout de même doublé. En 2004, six femmes avaient subi un avortement dans ce canton.