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Caméras à l'école: l'affaire rebondit à Lutry

Le texte se limite à la vidéosurveillance «dissuasive»
La polémique autour des caméras de surveillance à l'école de Lutry relancée
La Société pédagogique vaudoise (SPV), un syndicat d'enseignants, saisit à son tour les prud'hommes dans l'affaire des caméras de surveillance à Lutry. Une première audience pourrait se tenir au début de l'an prochain.

«Contrairement à ce que la conseillère d'Etat Anne-Catherine
Lyon prétend, l'Etat est habilité à faire cesser de tourner les
caméras durant les heures d'école», a expliqué jeudi Jacques
Daniélou, président de la SPV. L'article 140 de la Constitution et
l'article 137 de la loi sur les communes lui en donnent les
moyens.



Selon la SPV, ces deux articles font du Conseil d'Etat l'autorité
de surveillance des communes et lui permettent d'intervenir pour
garantir le respect de la loi. Cette loi, en l'occurrence la LPers,
protège la personnalité des enseignants.

Qui commande?

«Dans l'école vaudoise, le lieu de travail semble ne plus être
sous contrôle de l'employeur, ce qui pose un vrai problème de fond.
Qui commande ?» se demande Jacques Daniélou. La SPV a joint sa
cause à celle du syndicat SUD déposée le 2 novembre devant le
Tribunal des prud'hommes de l'administration cantonale (Tripac).
Les deux syndicats veulent obtenir une décision de principe sur la
vidéosurveillance à l'école, valable pour tout le territoire
cantonal.



ats/ant

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Rappel des faits

A l'origine, la SPV souhaitait engager une action devant la justice civile.

Mais elle a dû y renoncer car elle n'avait pas la qualité pour agir et aucun enseignant de Lutry n'a osé se lancer dans une telle procédure, a-t-elle indiqué.

Les caméras de surveillance à l'école suscitent la polémique depuis la rentrée et l'installation de quinze caméras au collège du Grand-Pont à Lutry.

Anne-Catherine Lyon a demandé en vain à la commune de désactiver ses caméras durant les heures d'école.

Mais elle estime qu'elle n'a pas les moyens juridiques pour faire obtempérer la commune.