Le Groupe Mutuel, un des plus grands de Suisse avec environ 1 million d'assurés, dispose de réserves équivalant à un à deux mois de primes, soit 500 à 700 millions de francs, a précisé Thomas Boyer dans le journal de 12h30.
"Il est évident que la pandémie va générer des coûts supplémentaires, mais il est clairement trop tôt pour les évaluer", a expliqué le directeur. Ils dépendront du nombre de personnes en traitement et de la durée de la pandémie.
De son point de vue, les assureurs devraient pouvoir absorber ces surcoûts en puisant dans leurs réserves.
Les surcoûts peut-être en partie compensés
Jeudi passé, Philomena Colatrella, directrice du groupe CSS, jugeait aussi impossible de faire des prévisions, car la situation change de jour en jour. Mais selon elle, le groupe CSS, un autre poids lourd avec ses près de 1,4 million d'assurés, est suffisamment solide financièrement pour faire face.
Si les coûts des soins intensifs pour traiter les malades du coronavirus sont très élevés, parallèlement, de nombreux traitements électifs ont été reportés, ce qui réduit fortement les charges, souligne Philomena Colatrella. "Mais il est évidemment trop tôt pour évaluer concrètement ce qui pèsera finalement le plus dans la balance".
Les dépistages grèveront aussi la facture. Ils coûtent environ 300 francs et sont remboursés par les assurances maladie lorsqu'ils sont prescrits par un médecin.
Nadine Haltiner, Cléa Favre, Jean-Philippe Rutz