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L'USS ne soutient pas le référendum sur l'AI

Le Congrès de l'USS se tient tous les quatre ans
Le Congrès de l'USS se tient tous les quatre ans
L'Union syndicale suisse (USS) a confirmé samedi son refus de soutenir le référendum contre la 5e révision de l'AI. Au dernier jour de son 53e Congrès, l'organisation a en outre réélu Paul Rechsteiner à la présidence.

Réunis à Berne depuis jeudi, les quelque 160 délégués ont adopté samedi une résolution visant à donner la priorité au désendettement et au refinancement de l'assurance invalidité (AI).

La proposition émanant d'Unia, du Syndicat du personnel des transports (SEV) et du Syndicat de la communication a passé la rampe par 87 voix contre 71, a indiqué l'USS dans un communiqué.

Cette résolution l'a emporté sur celle des sections cantonales (FR, VD, NE, BS, BL) demandant à l'USS d'apporter un soutien actif à la récolte des signatures contre la réforme de l'AI.

Mauvaise révision

Tant les partisans que les opposants au référendum ont estimé que cette révision était mauvaise et équivalait à un démantèlement social. Mais la question était de savoir quel rôle les syndicats peuvent et doivent jouer alors que les grandes organisations d'handicapés ont refusé de combattre la nouvelle loi.

Finalement, la majorité s'est ralliée à l'idée qu'il valait mieux, pour des raisons stratégiques, renoncer à soutenir les référendaires et mettre l'accent sur le financement de l'AI. Pour sa part, la minorité a tenté de faire valoir la nécessité de mener une politique de lutte pour des raisons de principe.

Marge de manoeuvre

A l'instar du Parti socialiste, le comité de l'USS s'était déjà prononcé en octobre contre le référendum. Le congrès permet néanmoins aux unions et aux fédérations de décider librement de leur attitude face à l'opération lancée par deux petites associations d'handicapés et soutenue entre autres par les Verts et l'extrême gauche.

Si le référendum devait aboutir, l'USS se réserverait encore de décider dans quelle mesure elle participerait activement à une campagne de votation. La position qu'adopteraient alors les grandes organisations d'handicapés jouerait un rôle important à cet égard, a-t-elle précisé.

Davantage de femmes

Président de l'USS depuis 1998, Paul Rechsteiner a par ailleurs été réélu à l'unanimité. Le conseiller national socialiste st-gallois aimerait notamment que le nombre des femmes affiliées à la centrale syndicale passe de 79 000 à 100 000 ces quatre prochaines années.

«Plus les syndicats compteront de femmes, plus nous pourrons améliorer leurs condition de travail», a-t-il affirmé selon le texte écrit de son discours. Quelque 385 000 personnes au total sont membres de l'USS actuellement.

Deux nouveaux vice-présidents ont été désignés en la personne du président du SEV et conseiller aux Etats jurassien Pierre-Alain Gentil et d'Urs Rieger, d'Unia. Les trois sortants - les conseillers nationaux fribourgeois Christian Levrat (Syndicat de la communication) et jurassien Jean-Claude Rennwald (Unia), ainsi que Doris Schüepp, du Syndicat suisse des services publics (SSP) - ont été confirmés dans leur fonction.

ats/kot

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L'USS défend le droit de grève

La grève a de nouveau été thématisée samedi. Vendredi, la conseillère fédérale Doris Leuthard avait déclaré que les menaces de grève ou de mesures de lutte étaient «un signe de faiblesse», ce qui avait suscité la réprobation dans les rangs des congressistes.

Le comité de l'USS a alors présenté une déclaration sur le droit de grève. Ce texte constate que la grève fait partie des droits démocratiques élémentaires. Cet instrument a toujours été utilisé avec succès pour défendre les acquis sociaux, par exemple en 2002 pour introduire la retraite à 60 ans dans la construction.

Trois papiers de position adoptés

Lors de ces trois jours de congrès, les délégués ont aussi approuvé trois papiers de position. Ils réclament de bonnes conditions de travail, un droit à la sécurité sociale et un service public fort.