L'accident qui a coûté la vie au pilote, un Vaudois de 27 ans encore en formation, serait dû à une indication erronée d'altitude. Le F/A-18 des Forces aériennes suisses s'était écrasé contre le flanc ouest du Hinter Tierberg dans la région de Susten, à cheval sur les cantons de Berne et d'Uri, quelques minutes après avoir décollé de la base de Meiringen (BE). L'avion avait été complètement détruit par le violent impact.
Les juges d'instruction sont arrivés à la conclusion que le pilote avait perdu le contact radar avec le leader, le pilote de l'autre avion qui dirigeait la patrouille, pendant la phase de décollage, a détaillé mardi la justice militaire. Suite aux instructions du contrôleur aérien, le pilote est monté à une altitude de 10'000 pieds et a heurté la crête.
Homicide par négligence soupçonné
Sur la base des résultats de l'enquête, le contrôleur aérien de skyguide est soupçonné d'homicide par négligence ainsi que d'entrave à la circulation publique, écrit la justice militaire.
L'examen concret de la question de savoir si les faits susmentionnés ont été établis doit avoir lieu dans le cadre de l'enquête préliminaire. La présomption d'innocence s'applique.
"Responsabilité commune" de Skyguide
Selon la réglementation en vigueur, l'altitude minimale de vol pour les procédures de vol aux instruments dans l'espace aérien où l'accident s'est produit est de 15'000 pieds (4572 m). Le contrôleur aérien a donc vraisemblablement indiqué une altitude trop basse au pilote, selon le communiqué de presse publié par la justice militaire.
"Nous regrettons profondément ce tragique accident. Nos pensées vont aujourd'hui également aux parents et amis de la victime. En collaboration avec les Forces aériennes, nous avons pris des mesures pour qu'un tel accident ne se reproduise plus", affirme Alex Bristol, CEO de Skyguide, cité dans un communiqué publié mardi.
"Il a été rapidement établi que Skyguide portait une responsabilité commune dans l'accident et le rapport détaillé de la justice militaire publié aujourd'hui le confirme", souligne encore l'entreprise qui gère le contrôle de la navigation civile et militaire.
ats/ther