L'an dernier, 4% de la population suisse a déclaré avoir été victime d’une fraude à la carte de crédit utilisée en ligne au cours des douze derniers mois. La même proportion affirme avoir perdu des documents en raison d'un virus informatique. Or ces chiffres excèdent la moyenne européenne de 3%, révèle mardi l'Office fédéral de la statistique (OFS).
Cette différence doit toutefois être analysée avec prudence, souligne l'office, car en Suisse un nombre extrêmement élevé de personnes utilisent internet (90%) dont la quasi-totalité des personnes jusqu’à 55 ans. Parallèlement, la durée de connexion s’allonge au fil des ans: aujourd'hui, deux tiers des Suisses se connectent plus de cinq heures par semaine.
Données personnelles usurpées
En ce qui concerne les réseaux sociaux aussi, la population suisse - moins active que la moyenne européenne - est plus touchée par les problèmes d’usages abusifs de données personnelles.
Les problèmes de sécurité que sont le vol d’identité en ligne, le piratage de compte mail ou de réseau social ainsi que le harcèlement basé sur une utilisation abusive d’information personnelle touchent respectivement 3%, 6% et 4% de la population suisse, soit à nouveau des ratios supérieurs à la moyenne européenne (respectivement 1%, 2% et 1%).
Logiciels de protection moins utilisés
Selon l'OFS, ces chiffres pourraient s'expliquer par une diminution de la protection de leurs données. En 2014, près des trois quarts des internautes suisses annonçaient utiliser un logiciel de protection. En cinq ans seulement, cette proportion est tombée à deux tiers.
Cette tendance concerne toutes les catégories d’âge des utilisateurs de moins de 75 ans, note l'OFS. La situation est similaire chez les utilisateurs de smartphone, qui représentent 82% de la population. L'office note que les personnes interrogées ne savaient pas toujours de quels mécanismes de sécurité ils disposaient.
ats/oang
Sauvegardez vos données!
L'OFS recommande à l'occasion de cette publication de faire des sauvegardes régulières de son disque dur afin d’éviter les conséquences, pénibles et parfois coûteuses, d’une perte de données informatiques.
54% des Suisses déclarent le faire, une part supérieure à la moyenne européenne (48%) et à celle de la France (48%) mais inférieure à celle de l’Allemagne (59%).
En revanche, la population suisse est encore à la traîne en comparaison avec des pays comme les Pays-Bas (72%), la Norvège (66%) et le Danemark (65%). Tout en bas du classement figure l'Italie (33%).