Les conducteurs suisses pas très écolos
Lorsqu'un Suisse achète une voiture, l'environnement ne figure pas parmi les critères prioritaires qui guident son choix. Six acheteurs sur dix sont cependant demandeurs d'informations sur le rendement énergétique.
Parmi les critères qui façonnent le choix figurent en premier
lieu le prix et la taille du véhicule, ainsi que la sécurité, selon
une étude rendue publique mardi à Berne. Ensuite seulement vient
l'efficacité énergétique. Le constat inquiète à l'heure où l'on
cherche à lutter contre les émissions de CO2. «En Suisse, les gens
sont très attachés à l'environnement. Mais au moment précis où ils
achètent une nouvelle voiture, d'autres aspects deviennent
prioritaires», relève devant la presse le directeur de l'étude
Peter de Haan.
Des chiffres incontestables
Les chiffres sont là pour le démontrer: Dans un pays qui compte
514 véhicules pour 1000 habitants, seuls 3667 véhicules avec moteur
hybride et 1733 véhicules avec moteur à gaz étaient en circulation
fin août 2006. Pourtant, l'offre automobile compte 1700 modèles qui
consomment moins de 5,8 litres aux 100 kilomètres.
Afin d'atteindre l'objectif qu'auto-suisse partage avec la
Confédération, à savoir passer d'une consommation de carburant de
8,4 litres au 100 km en 2000 à 6,4 litres en 2008, il faut
promouvoir la vente de véhicules à consommation avantageuse, a
rappelé le président de l'association Tony Wohlgensinger.
L'incitation plutôt que la contrainte
Les mesures contraignantes ne sont pas la panacée, estime le
directeur d'auto-suisse Andreas Burgener, qui en appelle à une
meilleure information aux clients. Seuls 30 % des consommateurs
connaissent l'étiquetteEnergie. Une meilleure connaissance de
celle-ci pourrait favoriser la vente de voitures à propulsion
innovatrice, selon lui.
Dans le cadre de la campagne «Rouler intelligent» lancée il y a un
an, auto-suisse veut y contribuer. L'étiquetteEnergie a été
modifiée par la Confédération, rappelle l'association. Critiquée
par les milieux écologiques car elle donne la part belle aux
grosses cylindrées, elle classe les véhicules par catégories de
rendement énergétique.
ats/jab
Publié Modifié
50 ans et des habitudes bien ancrées
L'acheteur type de voiture neuve est un homme âgé d'une cinquantaine d'années, dont les habitudes sont biens ancrées puisqu'il est attaché à une marque et fidèle à un modèle.
Son ménage engrange entre 8000 et 10'000 francs par mois.
Il se décide rapidement. Sa voiture, munie en comparaison internationale d'un moteur de grosse cylindrée, a une durée de vie de 11 ans.
Elle circule 160'000 kilomètres, dont plus la moitié sont parcourus par l'acheteur initial. Le véhicule changera trois fois de propriétaire.
Recherche sponsorisée par les importateurs
La recherche, menée par un groupe pluridisciplinaire de l'EPFZ, est sponsorisée par auto-suisse, l'association suisse des importateurs d'automobiles.
Plus de 2330 questionnaires ont été envoyés dans les ménages helvétiques pour mieux connaître ce qui motive le consommateur.