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La crise du Covid-19 met en lumière les revendications du personnel infirmier

Des infirmières du service de soins intensifs de l'Hôpital Riviera-Chablais à Rennaz. [Keystone - Laurent Gillieron]
La crise va-t-elle apporter une meilleure reconnaissance du métier d’infirmier? / Le 12h30 / 1 min. / le 10 avril 2020
Avant la crise du coronavirus, les infirmières et infirmiers se battaient pour une meilleure reconnaissance de leur profession, via l'initiative populaire pour des soins infirmiers forts. La crise sanitaire a révélé de manière criante les défis de la profession, explique la présidente de l'Association suisse des infirmières et des infirmiers (ASI) Sophie Ley.

Aujourd'hui - et d'ailleurs comme le demande l'initiative - il faut plus que jamais investir dans la formation et lutter contre la pénurie de personnel:  "C'est criant aujourd'hui ce besoin en personnel infirmier diplômé", souligne-t-elle, "avec en plus des compétences très spécifiques, on le voit dans les soins intensifs, mais aussi dans les EMS et dans les soins à domicile."

L'association se bat aussi pour de bonnes conditions de travail, et pourquoi pas pour des salaires adéquats, commente Sophie Ley.

Enfin, une nouvelle revendication apparue dans cette crise, celle d'une meilleure représentation du personnel infirmier au niveau fédéral et cantonal, pour pouvoir travailler ensemble, mais surtout être entendu.

Les applaudissements de la population, une bonne chose mais...

Pour Sophie Ley, les applaudissements quotidiens de la population sont une bonne chose: "c'est extrêmement touchant pour nous professionnels dans les conditions qui sont les nôtres aujourd'hui, d'être remerciés, mais cela ne suffit pas. Après cet épisode de crise, il faudra pouvoir aller plus loin", insiste-t-elle.

Par exemple avec l'initiative populaire pour des soins infirmiers forts, actuellement en discussion au Parlement, et sur laquelle la population sera aussi appelée à voter.

Et en ce moment, l'ASI prépare un manifeste de revendications. Selon Sophie Ley, même en temps de crise, il ne faut pas laisser tomber le travail politique. Pour pouvoir faire face aux défis d'aujourd'hui. mais aussi à ceux de demain...

Camille Degott/ebz

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