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Les citoyens suisses toujours plus surveillés

Une caméra de surveillance
Les systèmes de vidéo-surveillance ont essaimé en Suisse
Le Préposé fédéral à la protection des données se sent comme Sisyphe dans la lutte contre la surveillance croissante que subissent les citoyens. «A peine croit-on avoir résolu un problème qu'il réapparaît sous une forme légèrement différente».

Le Préposé fédéral à la protection des données, Hanspeter Thür,
se montre désabusé face à l'«extension de la société de
surveillance». Cette tendance n'est pas près de ralentir; au
contraire, le secteur privé ne cesse de s'équiper en nouvelles
technologies, a-t-il averti lundi en présentant le 14e rapport
d'activités de ses services lors d'une conférence de presse.



Hanspeter Thür a critiqué l'augmentation des atteintes à la sphère
privée, favorisées aussi par la miniaturisation de la technologie.
Trop de systèmes de vidéo-surveillance sont installés à mauvais
escient, selon lui. Et d'exiger l'utilisation de filtres permettant
de rendre anonymes les données enregistrées.

Les patients trop exposés

L'évolution est aussi préoccupante dans le secteur de la santé.
Les données personnelles des patients sont souvent d'accès trop
facile. Trop de médecins livrent indûment des informations aux
assureurs, selon le préposé. Et la carte de santé électronique à
venir pourrait encore détériorer la situation.



Autre sujet d'inquiétude, la révision de la loi sur le maintien de
la sûreté intérieure. «Cette modification vise une extension
radicale des possibilités d'intervention des organes de la
protection de l'Etat dans la sphère privée des particuliers»,
estime Hanspeter Thür.



ats/ant

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Manque de bras

Pendant ce temps, les services de la protection des données demeurent en sous-effectif. Faute de ressources supplémentaires, certaines tâches ont dû être abandonnées. Il n'y aura ainsi plus de réponse individuelle aux questions émanant de particuliers.

Le préposé à la protection des données a de la peine à accomplir aussi la nouvelle tâche qui lui a été attribuée depuis un an, à savoir la médiation liée à la nouvelle loi sur la transparence de l'administration. Les procédures, censées durer 30 jours, s'étendent actuellement sur environ cinq mois, a admis Hanspeter Thür.