Pour l'employé de MeteoSuisse, il est d'abord important de rappeler que cet hiver, les précipitations ont été conséquentes, ce qui met à l'abri les nappes phréatiques: "Cette sécheresse est une sécheresse de surface et non pas de profondeur (...) on a eu des pluies cet hiver qui ont permis d'amener de l'eau dans les napes phréatiques."
Lionnel Fontannaz reconnaît toutefois que les précipitations actuelles sont très nettement en dessous de la norme: "Cela fait bientôt 27 jours qu'on a pas eu de précipitations significatives, si on enlève les journées où il y a eu trois gouttes, et on ne voit pas de perturbations significatives arriver d'ici les 7 à 10 prochains jours (...) On pourrait donc bien avoir entre 35 et 40 jours sans véritable pluie."
L'impact de la chaleur
Pour le spécialiste, l'autre aspect qu'il faut prendre en compte est bien sûr que plus la saison est chaude, plus le phénomène d'évaporation fait perdre de l'hydrométrie.
"Ce temps ensoleillé et sec fait bien évidemment perdre beaucoup d'eau en surface, d'où ce risque d'incendie qui commence à s'étaler sur quasiment tout le pays", explique-t-il.
Trop tôt pour prévoir
Questionné pour savoir si on se dirigeait vers une sécheresse extrême cet été, Lionnel Fontannaz estime qu'il est encore trop tôt pour avoir une vision précise de la situation:
"La prévision va jusqu'à une quinzaine de jours (...) on ne peut pas prévoir ce qu'il va se passer au mois de mai ou en juin. Pour l'instant, la situation ressemble beaucoup à une période qu'on a eu au début de l'année 1976 et où on avait eu une sécheresse très importante en été. Mais cette année-là, on avait eu très peu de précipitations en mai et au mois de juin."
Et de conclure: "On espère donc que cette année il y aura des précipitations sur mai et sur juin, car cela va vraiment se jouer sur ces mois-là".
ther