Le ministre des Transports devrait annoncer la semaine prochaine
les futurs projets ferroviaires prioritaires. Et il apparaît d'ores
et déjà que les pendulaires devront prendre leur mal en patience
avant de bénéficier d'une troisième voie entre Lausanne et
Coppet.
Cinq milliards à disposition
Moritz Leuenberger explique au "Temps" qu'il reste 5 milliards à
disposition, mais que cette somme "ne suffira de loin pas pour
concrétiser tous les projets souhaités par les cantons". Le
ministre socialiste assure toutefois qu'elle sera suffisante pour
assurer des liaisons plus rapides ou de meilleures liaisons aux
noeuds ferroviaires.
La fameuse troisième voie lémanique ne devrait par contre pas
figurer sur la liste des projets mis en consultation prochainement.
Moritz Leuenberger, qui se dit prêt à réaliser les travaux s'il
disposait de l'argent nécessaire, rappelle que le projet doit
encore être approuvé par le Conseil fédéral puis par le
parlement.
Autres solutions privilégiées
Mais comme le fonds qui sert à financer les NLFA et les autres
projets ferroviaires est plafonné, d'autres solutions "moins
coûteuses et qui permettent d'avoir des capacités suffisantes entre
Lausanne et Genève" seront privilégiées.
Le ministre évoque ainsi une augmentation du nombre de rames à
deux étages, des travaux d'aménagement des quais à Lausanne et une
quatrième voie entre Renens et Lausanne. En guise de consolation,
le Zurichois explique que "ce serait aussi merveilleux de doubler
le tunnel du Lötschberg sur l'entier de son parcours. Mais nous
sommes contraints de fixer des priorités".
Swisstxt/cab
Energie: Suisse et UE dans le même sens
L'objectif de l'UE de réduire le CO2 de 20 à 30% d'ici à 2020 et de diviser par trois les émissions moyennes des voitures correspond "plus ou moins" à ce que la Suisse désire faire, estime Moritz Leuenberger dans "Le Temps".
En tant que ministre également en charge de l'environnement et de l'énergie, le socialiste estime que si l'Union européenne met effectivement en œuvre cette politique, cela nous aidera à atteindre nos objectifs en Suisse.
Le Zurichois relève que si la Suisse agit seule, Bruxelles peut s'y opposer en faisant valoir qu'il s'agit d'entraves techniques au commerce. Nous en avons fait l'expérience avec les filtres à particules, rappelle-t-il.
Au niveau des sources d'énergie, Moritz Leuenberger est convaincu que le peuple ne dira jamais oui à la construction d'une nouvelle centrale nucléaire si tout n'a pas été fait dans les domaines de l'efficacité énergétique et de la promotion des énergies renouvelables.
Le Zurichois parie toutefois que l'opinion publique se montrera plus favorable à l'atome "si un nouveau réacteur est une solution de dernier recours".