Publié

Le Conseil national empoigne le budget 2007

image merz
H-R. Merz considère comme dangereux le rejet du budget
Le budget 2007 prévoit un excédent de recettes de plus de 900 millions de francs. Ce résultat à première vue réjouissant ne convainc toutefois ni les Verts ni l'UDC: les deux partis ont appelé lundi le Conseil national à rejeter le budget.

Etabli pour la première fois selon un nouveau modèle comptable,
le budget 2007 est équilibré. La commission des finances du Conseil
national propose au plénum d'avaliser un texte qui prévoit 55,869
milliards de recettes et 55,262 milliards de dépenses, soit un
solde positif de 935,5 millions de francs. Ce bon résultat
s'explique d'abord par une conjoncture économique favorable.

Verts et UDC opposés

«Les finances fédérales ne sont pas prêtes d'être assainies», a
pourtant estimé au nom de l'UDC le conseiller national zurichois
Bruno Zuppiger. Selon lui, l'endettement doit être réduit
massivement et le gouvernement doit empoigner la refonte de
l'administration et abandonner durablement des tâches.



Pour les Verts au contraire, le projet met en péril des tâches
importantes de l'administration, a constaté la cheffe du groupe
Therese Frösch en appelant au rejet du budget. Cinq milliards et 25
000 emplois ont été économisés avec les programmes d'allégement
budgétaire. Il est temps de donner un signal positif au personnel,
a déclaré la Bernoise.

Marge de manoeuvre

Un souci partagé par le Parti socialiste qui s'est pourtant
rangé derrière le budget. La situation des finances redonne une
marge de manoeuvre qui permet certaines améliorations ciblées,
s'est réjoui l'Argovien Urs Hofmann. Pour son collègue de parti et
rapporteur de la commission Jean-Noël Rey, la politique financière
doit d'ailleurs être aussi axée sur les recettes et pas seulement
sur des coupes dans les dépenses.



«Le Conseil fédéral est d'avis que le budget doit être consolidé
en premier lieu par la maîtrise des dépenses car les impôts sont
une charge pour les ménages et l'économie», a répondu le ministre
des finances Hans-Rudolf Merz. Et de rappeler que l'embellie serait
de courte durée, le Parlement ayant pris des décisions qui
entraîneront 4 milliards de dépenses supplémentaires en 2008.

Bombe à retardement?

Conserver la discipline des dépenses est «impératif», a soutenu
au nom du parti radical Andreas Zeller. La dette est une bombe à
retardement et c'est lorsque que les perspectives sont bonnes qu'il
faut la réduire, a plaidé le St-Gallois en mettant en garde contre
un excès d'euphorie.



Comme lui, le président du PDC Christophe Darbellay a défendu la
poursuite de l'assainissement pour augmenter la marge de manoeuvre.
Les revenus augmentent d'ailleurs nettement, a relevé son collègue
de parti appenzellois Arthur Loepfe.



agences/stp

Publié

Rejet du texte dangereux

La loi sur le Parlement impose aux parlementaires d'entrer en matière sur le budget, a rappelé M. Merz.

Le conseiller fédéral a donc conseillé aux opposants de s'attaquer plutôt aux plans financiers pour 2008 à 2010.

Il n'est pas sûr en effet qu'un nouveau budget serait meilleur que celui qui est proposé, a averti le ministre.

Les groupes souhaitant rejeter le texte n'ont pas formulé de propositions concrètes d'amélioration, a pour sa part relevé le socialiste Jean-Noël Rey, rapporteur de la commission.

Le débat général a pris fin après deux heures et demie. La discussion de détail commence mardi matin.