Il n'est plus question de passer la frontière pour tout et n'importe quoi à l'heure actuelle: les douaniers veillent au grain, avec la menace d'une amende ou d'une plainte pénale. Il y a peu de dérogations à la fermeture actuelle des frontières.
Un Genevois s'y est cassé les dents la semaine dernière, comme l'a montré son témoignage diffusé par la RTS.
Et c'est la même chose du côté alémanique, où le Blick relayait le témoignage d'un père séparé ayant rendu visite à sa fille de 11 ans en Allemagne et qui a écopé d'une amende à son retour. Lui-même a adressé une pétition à la conseillère fédérale Karin Keller-Sutter, cheffe du Département fédéral de justice et police.
Plus de 10'000 demandes d'informations
Mais il n'est pas le seul à s'insurger. Le secrétariat d'Etat aux migrations (SEM), qui centralise les questions en la matière, croule sous les plaintes et les demandes d'explications.
"Nous recevions tellement de demandes, notamment concernant la réglementation actuellement en vigueur, l'entrée en Suisse, les visas, la libre-circulation des personnes ou encore le marché du travail, que nous avons décidé de mettre en place une helpline", explique la porte-parole du SEM Katrin Schmitter jeudi dans La Matinale. "Elle traite uniquement les questions concernant les refus d'entrée. Et jusqu'à ce jour, nous avons reçu plus de 10'000 demandes de citoyennes et de citoyens".
Même si les Suisses et les détenteurs de permis valables peuvent repasser la douane pour rentrer en Suisse à l'heure actuelle comme la directive les autorise à le faire, c'est donc parfois à leurs risques et périls.
Sylvie Belzer/oang