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Calmy-Rey présidente de la Confédération

Micheline Calmy-Rey élue à la tête du Conseil fédéral
Micheline Calmy-Rey élue à la tête du Conseil fédéral
Micheline Calmy-Rey sera la présidente de la Confédération l'an prochain. L'Assemblée fédérale a élu mercredi la Genevoise par 147 voix sur 192 bulletins valables. Pascal Couchepin sera vice-président du Conseil fédéral.

Mme Calmy-Rey succédera le 1er janvier à son collègue socialiste
Moritz Leuenberger. Elle sera la deuxième femme à accéder à la
présidence de la Confédération après une autre socialiste
genevoise, Ruth Dreifuss, en 1999. Deux autres Genevois ont occupé
cette fonction, Adrien Lachenal en 1896 et Gustave Ador en
1919.

Résultat médiocre

Même si trente parlementaires étaient absents au moment du vote,
la ministre des Affaires étrangères a obtenu un résultat médiocre.
Il faut en effet remonter à l'élection à la présidence du Vaudois
Marcel Pilet-Golaz en 1939 pour trouver un score si bas (142 voix,
mais sur 159 valables). «Je n'ai pas de commentaire à apporter», a
lâché Micheline Calmy-Rey, interrogée par l'ATS.



Les conseillers fédéraux radicaux Pascal Couchepin (17) et Hans
Rudolf Merz (12) ont aussi reçu des suffrages. Seize bulletins sont
allés à des candidats divers. Sur 215 bulletins rentrés, 18
bulletins blancs ont été enregistrés et 5 ont été déclarés
nuls.

Dans la ligne de mire de l'UDC

Le score le plus bas de ces dix dernières années a été réalisé
par Ruth Dreifuss en 1998 (158 voix). L'année passée, Moritz
Leuenberger n'avait récolté que 159 voix, mais l'UDC avait refusé
de voter pour lui afin de protester contre sa manière de gérer son
département, le DETEC. La candidature de Mme Calmy-Rey n'était pas
ouvertement contestée, même si la socialiste est souvent dans le
collimateur de l'UDC.



A l'approche des élections fédérales d'octobre, Mme Calmy-Rey
s'attend à ce que les choses soient peut-être un peu plus
difficiles, car les partis tenteront de gagner des voix. «Mais cela
ne touche pas, ou ne devrait pas toucher le fonctionnement du
Conseil fédéral», a-t-elle relevé. «Le Conseil fédéral n'est pas
une machine électorale.»

Deux femmes évincées

Deux autres femmes auraient pu devenir présidente de la
Confédération, mais elles ont échoué de peu. La démocrate
chrétienne appenzelloise Ruth Metzler, vice-présidente du Conseil
fédéral en 2003, a été évincée du gouvernement le 10 décembre de la
même année.



Elisabeth Kopp n'a quant à elle pu exercer la vice-présidence que
quelques semaines. La radicale zurichoise a en effet démissionné
début février 1989 dans des circonstances particulières.

Couchepin à la vice-présidence

Le ministre de l'Intérieur Pascal Couchepin assumera la vice
présidence du Conseil fédéral l'année prochaine. L'Assemblée
fédérale a élu le radical valaisan de 64 ans à ce poste par 166
voix sur 203 bulletins valables. C'est un meilleur résultat que les
144 voix qu'il avait obtenues en 2001, lors de sa première
accession à la vice-présidence.



Selon le tournus habituel, M. Couchepin, entré au gouvernement en
mars 1998, devrait accéder à la présidence de la Confédération en
2008, pour la deuxième fois après 2003. Le Valaisan a toutefois
laissé entendre qu'il annoncera l'automne prochain s'il veut
rempiler au Conseil fédéral. Il y a occupé le Département fédéral
de l'économie jusqu'en 2002, avant de reprendre celui de
l'intérieur.



ats/kot/ant

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La nouvelle présidente reçue à Genève

La nouvelle présidente se rendra jeudi à Genève, où elle sera reçue en grande pompe par les autorités. Au lendemain de son élection par l'Assemblée fédérale, la Genevoise regagnera son canton en train.

La présidente arrivera en gare de Genève à 16h10, où elle sera accueillie par un discours du maire de Genève André Hédiger dans le hall de la gare, auquel la population pourra assister. Les Genevois pourront aussi l'apercevoir devant la gare, où des animations sont prévues, selon la Chancellerie.

La réception officielle débutera à 17h00 au Bâtiment des forces motrices. Quelque 900 invités sont annoncés. Sur ce total, 200 places sont réservées à la population. Il reste des invitations, disponibles au Centre d'information de la Chancellerie, à l'entrée de l'Hôtel de Ville.

La cérémonie sera agrémentée d'un buffet des 26 cantons et d'intermèdes musicaux de l'Orchestre de la Suisse romande.

Calmy-Rey, genevoise d'adoption

Née à Chermignon (VS) le 8 juillet 1945, Micheline Calmy-Rey est licenciée en sciences politiques à l'Institut universitaire des Hautes Etudes Internationales à Genève.

Avant son élection au Conseil fédéral, elle a siégé au Conseil d'Etat genevois de 1998 à 2002. Au gouvernement, Micheline Calmy-Rey avait succédé à Ruth Dreifuss en décembre 2002.

Elle a toujours dirigé le Département fédéral des affaires étrangères. Mariée, la Genevoise a deux enfants et trois petits-enfants. Mariée, elle a deux enfants et trois petits-enfants.