Contacté par l'AFP, le service de presse du chanteur français
s'est refusé à tout commentaire. Pour sa part, la commune de
Saanen, dont dépend le village de Gstaad, ne donne que des
informations générales sur ses résidents.
Un forfait très prisé
Elle a indiqué que 1.979 des 7.234 habitants de la commune
étaient des étrangers, qui bénéficient tous du forfait fiscal
suisse, très avantageux pour les étrangers résidant en Suisse et
qui n'y ont pas d'activité lucrative.
Pour être résident à Gstaad, l'une des stations de ski les plus
huppées du monde, il faut y habiter plus de six mois par an, soit
six mois et un jour. Johnny Hallyday connaît bien cette station
pour y avoir passé des vacances. Il y a acheté un chalet, appelé
Concordia, qu'il est en train de rénover.
Son fils David est déjà résident en Suisse, à Genève. Sa
belle-famille, la famille monégasque Pastor, est bien implantée à
Gstaad, où elle possède notamment un restaurant connu, le
Chloesterli.
Demande de naturalisation en Belgique
Johnny Hallyday avait demandé en novembre 2005 à acquérir la
nationalité belge pour, selon lui, des raisons sentimentales, son
père étant originaire de ce pays.
Son dossier de naturalisation a été transmis à la Commission de
naturalisation de la Chambre des représentants en octobre. Des
journaux belges ont indiqué que son avis serait probablement
négatif.
afp/kot
L'herbe du voisin toujours plus verte?
Le ministre délégué au Budget Jean-François Copé a déploré mercredi la décision du chanteur. "Je regrette qu'un certain nombre de nos compatriotes s'expatrient, surtout quand c'est motivé pour des raisons fiscales", a-t-il dit lors du compte rendu du conseil des ministres.
M.Copé a rappelé que le gouvernement avait entrepris depuis 2002 une "refonte en profondeur" de la fiscalité. Avec la réforme fiscale qui entrera en vigueur le 1er janvier, la tranche marginale de l'impôt sur le revenu a été ramenée à 40%, soit la moyenne européenne, et le mécanisme du bouclier fiscal limite à 60% du revenu l'ensemble des impôts, a-t-il observé.
"Il va de soi qu'il est des pays avec lesquels on ne peut pas dans ce domaine être très concurrentiel", a cependant reconnu le porte-parole du gouvernement. "Il y a un proverbe qui dit: l'herbe du voisin est toujours plus verte que la sienne... jusqu'à ce qu'on s'aperçoive que c'est du gazon artificiel", a remarqué Jean-François Copé.