Couchepin signe un accord culturel en Turquie

Les experts se sont mis au travail immédiatement après le feu
vert politique des deux ministres, a précisé à l'ATS Jean-Marc
Crevoisier, porte-parole du Département fédéral de l'intérieur
(DFI).

Patrimoine culturel

Ce type d'accord, déjà conclu avec le Pérou et l'Italie, permet
de protéger le patrimoine culturel étranger en réglant
l'importation de ces biens en Suisse.



Messieurs Couchepin et Koç ont souligné l'intérêt de leurs deux
Etats à conclure un tel traité. La Suisse, quatrième marché d'art
au monde après les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et la France,
«veut prouver qu'elle est respectueuse de la culture et du
patrimoine». Il s'agit de «montrer une image propre», dans un
secteur qui pèse plusieurs milliards de francs.

Développer le tourisme

Pour la Turquie, l'accord est important dans une perspective de
développement du tourisme, mais aussi pour «améliorer son image en
Suisse». Une image qui a souffert après les polémiques autour du
génocide arménien et les incidents en marge du match de football
Suisse-Turquie en novembre 2005.



«Ce match a été suivi d'une baisse de 30% du nombre de touristes
suisses en Turquie», ont remarqué les autorités turques. «Mais la
désertion s'explique aussi par d'autres raisons, comme la présence
de la grippe aviaire sur le territoire turc», a nuancé la
délégation suisse.



«La culture est un bon moyen de lever les préjugés contre la
Turquie», a estimé le chef du DFI. Celui-ci a aussi évoqué
l'importance pour Ankara de développer un tourisme haut de gamme
qui s'intéresse aux trésors architecturaux dont le pays est très
riche.



ats/ruc