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Genève adopte son budget 2007

De façon surprenante, Genève serait une ville très reposante
Genève vise l'équilibre financier pour 2009
Le Grand Conseil genevois a approuvé vendredi le budget 2007 du canton. Celui-ci prévoit un déficit de 191 millions de francs et des charges de 6,74 milliards. Les libéraux et l'UDC l'ont refusé.

La majorité des députés a fait confiance au Conseil d'Etat qui a
promis de tout mettre en œuvre pour que les finances retrouvent
leur équilibre en 2009. L'exécutif a déjà adopté un train de
mesures qui touche le fonctionnement de l'administration. Il
devrait permettre d'économiser 70 millions de francs.

Poursuivre l'effort

Répondant aux critiques de l'UDC et des libéraux, le grand
argentier du canton David Hiler a qualifié de «pas si mal» le
budget 2007. Le déficit structurel du canton était ces dernières
années de l'ordre de 450 millions de francs, a-t-il rappelé. «Le
résultat obtenu aujourd'hui doit nous encourager à
continuer».



Comme le gouvernement s'était engagé à le faire, l'augmentation
des charges est maintenue en-dessous de 1% dans le budget 2007. Les
charges en personnel progressent de 1,28%. Les créations de postes
profitent essentiellement à l'instruction publique, à la police et
à la justice.

Pas de chèque en blanc

Le gouvernement a montré une volonté de changement palpable, a
déclaré le représentant démocrate-chrétien Guillaume Barazzone. Le
PDC accepte le budget 2007, mais il s'agit «d'un petit oui
d'encouragement». Le Conseil d'Etat sera sous surveillance, a
averti le député.



L'exécutif tient pour l'instant parole et maîtrise les charges, a
déclaré l'élu écologiste Christian Bavarel. «Tout ça fonctionne» et
devrait sortir Genève de l'ornière. La dette du canton s'élève à 13
milliards de francs, a rappelé le député. Elle coûte chaque année
300 millions de francs en intérêts.

Inquiétude socialiste

Les socialistes ont pour leur part qualifié le budget de
pragmatique. «Nous sommes toutefois inquiets des futurs décisions
qui seront prises dans le social et la santé», a relevé la députée
Laurence Fehlmann Rielle. A ses yeux, il sera nécessaire de trouver
de nouvelles recettes pour assainir les finances.



Le retour à l'équilibre sera difficile, a convenu le radical
Gabriel Barrillier, car le mal est profond. Le gouvernement devra
s'engager dans «une voie plus rigoureuse» pour assurer le
redressement, a souligné le député, qui estime notamment que le
fonctionnement de l'Etat peut encore être amélioré.



ats/ant

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Opposition UDC et libérale

L'UDC et les libéraux ont joué aux opposants. Depuis des lustres, le Conseil d'Etat présente des budgets déficitaires que le Grand Conseil accepte.

Ailleurs, les cantons font des choix, opèrent des coupes, a souligné l'UDC Yves Nidegger. «A Genève, en revanche, le retour à l'équilibre doit être indolore».

Incident de procédure

Un incident de procédure a failli faire capoter le budget. Une majorité de députés a voté un amendement de l'UDC qui supprimait la réévaluation de la fonction d'enseignant du primaire.

Des élus du MCG (Mouvement citoyens genevois) ont avoué s'être trompés et le parlement, sous l'impulsion des socialistes, a décidé de revoter sur la question.

Le rejet de l'amendement lors du deuxième vote a provoqué la colère de l'UDC et du parti libéral, qui estimaient la démarche illégale. Les députés de ces deux formations ont quitté momentanément la salle.

L'amendement aurait remis en cause l'ensemble des accords entre l'Etat et la fonction publique, a rappelé le socialiste Christian Brunier.