En additionnant tous les budgets cantonaux, on arrive à un
déficit de 542 millions pour 2007. En 2006, le résultat négatif
global s'élevait encore à 800 millions; en 2005 à 1,6 milliard de
francs.
Vaud dans le bon wagon
Parmi les plus belles remontées figurent les cantons de Vaud et
Bâle-Ville. Après 40 ans de chiffres rouges, le budget vaudois 2007
s'est paré de noir avec un bénéfice de 10,7 millions de francs,
soit une embellie de plus de 64 millions par rapport au budget
2006.
Pour Bâle-Ville, l'amélioration en une année atteint même 100
millions. Les cantons d'Argovie (+ 5,8 millions) et d'Obwald (+
100'000 francs) sont aussi passés du bon côté de la balance.
En Suisse romande, le Valais présente un budget positif de 24,5
millions (+ 10,8 millions pour 2006), Berne de 25 millions (+ 63,4
millions) et Fribourg de 1 million (+ 600 000). Les autres cantons
dans le noir sont les Grisons, Lucerne, Nidwald, Schaffhouse, Uri,
Zoug et Soleure.
Améliorations générales
Parmi les douze cantons déficitaires, neuf arrivent toutefois à
améliorer leur budget. Genève affiche un déficit de 191 millions,
contre 304,6 en 2006. Le Jura passe d'un excédent de charges de
12,8 millions à 5,5 millions, le Tessin de 193,4 millions à 170
millions. Neuchâtel améliore à peine ses finances avec un nouveau
déficit de 43,2 millions (44,6 millions en 2006).
Les cantons de Zurich, Glaris et Appenzell Rhodes-Intérieures sont
les seuls à creuser leur déficit. L'excédent de charges à Zurich
atteint ainsi 287,4 millions de francs (- 180,9 millions en
2006).
ats/nr
Surtout grâce à la bonne conjoncture
La meilleure santé financière des cantons s'explique essentiellement par la conjoncture et dans une moindre mesure par la maîtrise des dépenses, analyse un expert des finances cantonales.
Les recettes fiscales, surtout venant des entreprises, ont en effet pris l'ascenseur dans plusieurs cantons. «Et les perspectives sont plutôt bonnes pour 2008 où l'embellie devrait se poursuivre», prévoit-il.
Du côté des cantons, l'euphorie est plutôt tempérée en raison de l'entrée ne vigueur de la nouvelle péréquation financière, prévue en 2008, qui aura des incidences sur les budgets.