Le droit de détenir une arme doit par ailleurs être restreint.
Le texte provisoire de l'initiative populaire prévoit notamment que
seules pourront à l'avenir posséder ou porter une arme les
personnes qui apporteront la preuve qu'elles en ont besoin et
qu'elles ont suivi avec succès une instruction.
La lutte contre l'usage abusif d'armes est déjà ancrée dans la
Constitution fédérale, a expliqué jeudi Ruedi Tobler, président du
Conseil suisse de la paix, revenant sur une information parue dans
les quotidiens «Der Bund» et «St. Galler Tagblatt».
Armes d'ordonnance à l'arsenal
Chaque citoyen a le droit d'acquérir une arme: voilà le principe
que veut abolir l'initiative qui s'appliquera tant aux personnes
privées qu'aux corps de métiers. Les règles particulières
s'appliquant aux tireurs sportifs, aux chasseurs, aux
collectionneurs ainsi qu'aux marchands seraient également inscrites
dans la loi.
Les autres exigences de l'initiative, arrêtées au cours d'une
séance qui s'est tenue la semaine dernière, concernent l'armée. Les
fusils et pistolets d'ordonnance ne doivent plus être conservés à
domicile, mais stockées dans des arsenaux. Il ne doit par ailleurs
plus être possible d'acquérir son arme à la fin de son obligation
de servir.
ap/jab
Initiative lancée l'été prochain
Les partisans de l'initiative, dont le Groupe pour une Suisse sans armée (GSsA), comptent terminer le texte de l'initiative d'ici fin mars et mettre sur pied un comité d'initiative. L'initiative populaire doit être lancée l'été prochain.
Il est important qu'une large coalition prenne le projet en main, a relevé Thomas Christen, secrétaire général du PS.
Avant d'aller de l'avant, le Parti socialiste attend la session de mars des Chambres fédérales où la révision de la loi sur les armes sera poursuivie. Le PS n'a toutefois pas beaucoup d'illusions de ce côté-là.