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Les partisans de la caisse unique au front

Monika Dusong et Andreas Rieger lancent la campagne
Monika Dusong et Andreas Rieger lancent la campagne
La caisse unique et sociale constitue un système simple, efficace et bon marché comme l'AVS. C'est ce qu'affirme le comité pro caisse unique, qui monte au créneau en vue du scrutin de mars, après les salves de critiques des opposants.

Les scénarios d'horreur propagés par le lobby des caisses
maladie quant aux coûts qu'entraînerait l'adoption de l'initiative
populaire visent uniquement à faire peur aux électeurs, a déclaré
la présidente du comité pour une caisse unique Therese Frösch
(Verts/BE) mardi devant la presse.



«Les profiteurs du système actuel sont inquiets», d'après la
conseillère nationale. Le système de pseudo-concurrence entre les
87 caisses existantes a échoué, a ajouté la présidente de la
Fédération romande des consommateurs Monika Dusong. Pour preuve,
depuis l'introduction de l'assurance maladie obligatoire en 1996,
les coûts de la santé ont augmenté de 46%, tandis que les primes
ont bondi de 70%.

D'intérêt public

Pour l'ex-conseillère d'Etat neuchâteloise, la concurrence dans
le domaine de l'assurance de base est un mythe car le catalogue des
prestations à rembourser est strictement identique d'une caisse à
l'autre. Les primes dépendent moins de la consommation médicale que
de critères comme la compensation des risques entre les caisses, le
niveau des réserves ou les dépenses publicitaires. Une caisse
unique serait en revanche un établissement indépendant d'intérêt
public sans but lucratif et qui défend les intérêts des assurés, a
affirmé Monika Dusong.



Le coprésident du syndicat UNIA Andreas Rieger a lui aussi estimé
qu'il n'y a pas de raison pour que l'assurance maladie fonctionne
différemment des autres assurances sociales. Il ne viendrait pas à
l'esprit du Conseil fédéral de considérer l'AVS, l'assurance
chômage ou la Suva comme des «monstres non démocratiques», a-t-il
dit en reprenant les critiques de Pascal Couchepin à l'encontre de
la caisse unique.

Prime en fonction du revenu

Actuellement, un directeur de banque et une vendeuse paient
exactement la même prime. Les subventions pour réduire ce
ponctionnement obligatoire ne bénéficient qu'à 30% de la
population. La classe moyenne en est exclue, alors même qu'une
famille avec deux enfants de 13 et 20 ans paie en moyenne 927
francs par mois, a signalé Natalie Imboden de l'Union syndicale
suisse (USS).



Avec la caisse unique, les primes seront fixées en fonction de la
capacité économique des assurés, avec cependant le maintien de
différences cantonales. L'initiative populaire ne détermine pas le
financement de cette caisse. Le Parlement devra élaborer une loi.
Néanmoins, le comité mise sur une suppression des primes pour les
enfants et les jeunes en formation.



En outre, les réductions de primes existantes devraient être
développées et étendues afin qu'environ 70% de la population en
bénéficie, selon Nathalie Imboden. Pour 20% des assurés, il n'y
aurait pas de changement, alors que les 10% les plus fortunés
devraient délier les cordons de la bourse.

Coûts difficiles à estimer

Difficile d'estimer les coûts tant que le modèle n'est pas fixé,
a expliqué Therese Frösch. Aujourd'hui, les subventions pour
réduire les primes des assurés les plus modestes coûtent plus de 3
milliards de francs par an. Avec quelque 40% de bénéficiaires en
plus, il faudrait compter environ 7 milliards en tout.



Mais la caisse unique permettra de réduire nettement les coûts
administratifs et les dépenses pour la publicité et mettra un terme
aux salaires mirobolants des directeurs d'assurance. Il resterait
donc quelque 2 milliards à financer, a évalué Therese Frösch. Le
comité pour une caisse maladie unique et sociale comprend également
des associations d'infirmières et d'autres organisations sociales
et engagées dans la politique de la santé.



ats/ap/hof

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Les infirmiers aussi aux barricades

"Les soignants ont besoin d'une caisse unique", a déclaré Pierre Théraulaz, président de l'Association suisse des infirmières et infirmiers.

Avec un seul partenaire tarifaire, le système sera plus simple et moins coûteux.

Par ailleurs, les fournisseurs de prestations auront leur mot à dire grâce à une gestion tripartite qui associera représentants des cantons, médecins et patients.

L'initiative en bref

L'initiative a été lancée par le Mouvement populaire des familles (MPF).

Elle prévoit que les primes soient fixées sur la base de la capacité financière des assurés.

Elle ne fixe que le principe, les Chambres fédérales étant chargées de sa mise en oeuvre technique.