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Micheline Calmy-Rey critique aussi Blocher

Durant sa présidence, M.Calmy-Rey veut être une médiatrice
Durant sa présidence, M.Calmy-Rey veut être une médiatrice
Après Pascal Couchepin, Micheline Calmy-Rey reproche aussi à Christoph Blocher son usage du site internet de son département. Il y avait publié le communiqué de sa conférence de presse tenue jeudi à Uetliberg (ZH).

«Je ne veux pas commenter les propos d'un chef de parti»,
déclare Micheline Calmy-Rey dans une interview publiée par «Le
Matin dimanche». «Ce qui me dérange, c'est l'utilisation de
l'infrastructure de l'Etat pour rendre publique la campagne d'un
parti politique», ajoute la ministre des affaires étrangères.

«Je ne serai pas la maman du CF»

La présidente de la Confédération pour 2007 estime qu'elle n'a
pas le pouvoir de sanctionner les comportements qui mettent à mal
la collégialité. La sanction est politique, elle vient du Parlement
et du peuple, selon elle. La présidente n'est pas le père ou la
mère Fouettard qui gronde. «Je n'ai absolument pas l'intention de
jouer le rôle de la maman du Conseil fédéral !»,
avertit-elle.



«Le gouvernement ne fonctionne ni mieux ni moins bien avec
Christoph Blocher», estime Mme Calmy-Rey. «Il fonctionne
différemment, comme à chaque fois que la composition du Conseil
change.»

«Bilan positif»

Christoph Blocher avait tenu une conférence de presse jeudi à
Uetliberg à la veille de l'année électorale 2007. Il avait tiré un
bilan «positif» de sa présence au gouvernement depuis 2003. Pour
lui, la politique libérale conservatrice amorcée depuis lors a
porté ses fruits.



Le lendemain, Pascal Couchepin s'était dit surpris de l'usage fait
du site du Département fédéral de justice et police. «Je crois que
Christoph Blocher, en d'autres temps, s'est opposé avec raison à la
propagande officielle. De toute évidence, il a oublié ses
considérations antérieures», avait-il déclaré.



ats/tac

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"Je prends mon rôle très au sérieux"

Micheline Calmy-Rey prendra la présidence de la Confédération en 2007, non pas par amour du pouvoir, mais parce qu'elle s'est battue pour ses engagements politiques, «pas pour accéder à une position», déclare-t-elle aussi dans le journal dominical.

A la question de savoir ce que représente à ses yeux cette présidence, elle répond: «C'est pour moi une formidable opportunité de rencontrer les Suisses. D'être à l'écoute de leurs peines, de leurs soucis, leurs espoirs, et de les transmettre au Conseil fédéral. Je prends ce rôle de médiatrice très au sérieux.»

Enfin, évoquant Ségolène Royal, candidate à la présidentielle française, elle se réjouit de sa candidature et remarque: «Je ne l'ai jamais rencontrée, mais je constate qu'on lui adresse les mêmes critiques qu'à moi!»