Une trentaine de chercheurs romands et alémaniques se sont réunis au sein d’un projet multidisciplinaire baptisé ReMask. Parmi leurs partenaires, ils comptent des hôpitaux publiques - l'Hôpital universitaire de Zurich, l'Hôpital de l'Île à Berne, le Centre hospitalier universitaire vaudois, les Hôpitaux Universitaires de Genève, l'Hôpital du Valais - ainsi que 200 entreprises de l'Association suisse de l'industrie textile.
Ce consortium développe actuellement des masques dit communautaires. Trois critères ont été définis: "On essaie d'atteindre une protection contre les gouttes mais aussi contre les très fines gouttelettes qui sont produites lorsque l'on tousse. En plus, il faut que le masque soit assez confortable ", explique René Rossi, directeur du laboratoire membranes biomimétiques et textiles à l'Empa (le Laboratoire fédéral d'essai des matériaux et de recherche).
Eviter les masques bricolés
Le projet vise également à dissuader la population de fabriquer ses propres masques: "On veut éviter que les gens fabriquent des pseudo-masques à partir d'un t-shirt en coton par exemple dont on sait qu'il n'y a aucune protection", précise René Rossi.
L'autre objectif consiste à développer une technique permettant la réutilisation des masques usagers: "Il en existe de très bons qui, même s'ils perdaient la moitié de leur efficacité, répondraient encore aux normes. Il y en a d'autres au contraire qui sont à la limite des normes et, avec 10% de perte d'efficacité, le masque ne serait plus acceptable", indique Gilles Richner, chef du groupe dispositif d’intervention et protection individuelle au laboratoire de Spiez.
Avec ce projet ReMask, les chercheurs espèrent ainsi aider le pays à éviter une pénurie de masques, dès aujourd’hui mais aussi à plus long terme.
Marc Menichini/hend
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