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Partis: à la pêche de nouveaux membres

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Avec 120'000 membres, le PRD reste la plus grande formation du pays
Les partis ne vont pas seulement à la pêche aux voix à la veille des élections fédérales 2007. Ils entendent également augmenter le nombre de leurs membres. Le PDC et l'UDC annoncent une nette progression de leurs effectifs.

C'est ce que démontre une enquête de l'agence de presse AP. A
gauche cependant, les membres des partis ne constituent qu'une
petite fraction de leur électorat. Des politologues se sont déjà
cassés les dents sur le nombre de membres des partis car des
statistiques précises et des registres font défaut dans l'ensemble
de la scène politique suisse.



La notion de membre est également confuse. Par exemple, le parti
radical-démocratique soleurois compte comme membres "tous les
Suisses et Suissesses domiciliés dans le canton qui se
reconnaissent dans les idées libérales".

Forte hausse au PDC

Le parti démocrate-chrétien, qui a créé en 2003 un registre
central national, revendique environ 80'000 adhérents pour l'année
2006. Soit 6000 membres (8%) de plus qu'un an plus tôt, a précisé
sa porte-parole Alexandra Perina. En 12 mois, les sympathisants du
PDC ont plus que doublé pour atteindre 18'000 personnes, contre
7500 auparavant.



Le PDC attribue notamment sa progression à la fondation de
nouvelles sections dans les cantons de Berne, Neuchâtel, Vaud et
Zurich, qui n'appartiennent pas à ses fiefs traditionnels.
L'objectif du parti est de porter à 100'000 le nombre de ses
membres en cette année électorale, selon Alexandra Perina.



Selon les relevés des sections cantonales, l'Union démocratique du
centre a connu une augmentation de 5000 membres (6%) en 2006, ce
qui porte ses effectifs à 88'000, a précisé Roman Jäggi, son
porte-parole.



Une bonne part de cette croissance a été réalisée au deuxième
semestre, notamment après les votations sur le droit d'asile et des
étrangers, ainsi qu'après les prises de position de l'UDC relatives
aux viols de Zurich-Seebach et de Steffisburg (BE). Depuis sa prise
de position sur Seebach, la section cantonale zurichoise affirme
comptabiliser cinq à dix adhésions par jour.

PRD en tête

Avec 120'000 membres estimés, le parti radical-démocratique est
toujours la plus grande formation politique du pays. Sa situation
est dans l'ensemble stable, selon son secrétaire général Guido
Schommer. Les sections cantonales connaissent des évolutions
diverses, mais il ne veut pas rendre public les noms des sections
qui ont le vent en poupe et celles qui sont en recul.



En année électorale, le PRD entend également gagner des nouveaux
membres. Guido Schommer lance toutefois une mise en garde contre
des espoirs exagérés: l'obstacle psychologique pour adhérer à un
parti est toujours élevé.

Prix dissuasif au PS

Le nombre des membres du parti socialiste suisse est nettement
plus bas en raison de la participation financière imposée à ses
adhérents (voir ci-contre), qui comprend une part fixée en fonction
du revenu. Avec environ 35'600 membres, leur nombre est
relativement stable depuis une longue période, a observé son
porte-parole Nicolas Galade. Ils représentent 7% des citoyens qui
ont donné leurs voix au PS il y a quatre ans.



Chez les Verts, les adhérents sont encore moins nombreux avec
environ 6000 membres. "De tous les partis, nous sommes celui qui
est resté un mouvement", a relevé sa secrétaire générale Miriam
Behrens. Elle pense que les récents succès électoraux des
écologistes vont aussi renforcer l'effectif des adhérents.



ap/tac

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Cotisations en cause

Les cotisations exigées jouent un rôle dans les effectifs des partis. C'est le cas du parti socialiste, où les hauts revenus doivent débourser un montant imposant.

Le PS suisse demande 55 francs par membre à ses sections. Avec les contributions pour les sections, cela fait 120 à 200 francs par année, auxquels il faut ajouter un montant fixé par les sections cantonales en fonction du revenu imposable.

En vue des élections 2007, le PS va réexaminer sa pratique, car elle dissuade souvent les sympathisants à faire le pas de l'adhésion, a observé son porte-parole Nicolas Galladé.

Au PDC par contre, les sections cantonales sont libres de fixer la cotisation des membres.

A l'UDC, la contribution varie entre 35 et 120 francs suivant les sections.

Quant au PRD suisse, il demande un franc symbolique par membre. La cotisation oscille ainsi entre 40 et 120 francs suivant les cantons.

Par contre, le sympathisant peut également adhérer à l'association des amis du PRD, dont les quelque 150 membres versent une obole d'au moins 2000 francs par année.

Une 1ère candidature UDC aux Etats

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