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Le PS veut devenir le premier parti de Suisse

Ursula Wyss et Hans-Juerg Fehr ont fait part lundi de leurs ambitions
Ursula Wyss et Hans-Juerg Fehr ont fait part lundi de leurs ambitions
Devenir le premier parti de suisse et mettre fin à la majorité de droite UDC-PRD au Conseil fédéral: le Parti socialiste a présenté lundi à Berne lors de sa conférence de presse annuelle ses objectifs à l'aube de l'année électorale 2007.

Le PS veut se battre pour une Suisse plus sociale, plus ouverte
et plus écologique. Pour faire passer le message, les socialistes
vont organiser une série de "conférences au sommet".



2007 sera une année décisive, a déclaré le président du PS
Hans-Jürg Fehr. Les votes serrés intervenus au Conseil national et
au Conseil des Etats ces dernières années montrent que quelques
sièges de plus peuvent déjà faire une différence sensible.

Dépasser l'UDC

Le PS entend passer devant l'UDC lors des élections fédérales du
21 octobre et devenir la première formation politique du pays. Elle
ambitionne dans la foulée de renverser l'actuelle majorité UDC-PRD
au Conseil fédéral.



Selon Hans-Jürg Fehr, le PS représente actuellement quelque 24% de
l'électorat, mais a un potentiel de 35%. Pour le concrétiser, il
faut inciter les gens à aller voter. Pour symboliser sa volonté
d'atteindre des sommets, le PS a choisi le Cervin comme logo en
toile de fond des différentes conférences qui jalonneront sa
campagne électorale.

"Sommets" annoncés

En mars, un sommet réunira notamment à Zurich le président de la
Confédération Moritz Leuenberger et le ministre allemand de
l'environnement Sigmar Gabriel pour une rencontre sur le thème du
climat.



Il y aura ensuite un "sommet de l'avenir" sur le thème de la
famille et de la politique de la formation au Tessin, puis un
sommet des villes à Bâle et un sommet des femmes à Berne. Le cycle
se terminera par un sommet social en juin à Olten.

Caisse unique en pointe

Le Parti socialiste se mobilisera dès le début de l'année aussi
pour des projets très concrets. En première ligne figure
l'initiative populaire pour une caisse maladie unique, sur laquelle
le peuple votera le 11 mars prochain.



Vice-président du parti, Pierre-Yves Maillard a défendu le projet
en expliquant que les ménages à revenus faibles et moyens en
profiteront car les enfants seront dispensés de primes. Le PS devra
aussi travailler à la récolte des signatures pour son initiative
contre les abus de la concurrence fiscale.



Parmi les autres axes, on trouve l'engagement pour une véritable
retraite flexible, pour les investissements dans la formation et la
recherche, la lutte contre le chômage des jeunes ou le renforcement
des relations avec l'UE.



ap/ats/nr

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L'UDC dans le viseur

Il faudra aussi mener le débat avec les adversaires politiques, en particulier l'UDC, pour pointer leurs faiblesses. Selon lui, l'UDC se présente comme un parti démocratique, mais il a en réalité a perdu la plupart des votations populaires ces dernières années.

Le président du PS n'admet pas que l'UDC s'attribue les mérites de la bonne situation actuelle du pays. "En fait, si la Suisse ne va pas si mal, c'est parce que l'UDC a presque toujours perdu".

A noter que le Parti socialiste va investir quelque 1,2 million de francs dans sa campagne électorale

Pas peur des Verts

Les socialistes ne craignent pas la montée écologiste. «Les Verts sont nos partenaires», a insisté la chef du groupe aux Chambres fédérales Ursula Wyss.

Néanmoins, en cas de remaniement gouvernemental après les élections fédérales, la Bernoise mise plus sur l'entrée d'un second PDC au Conseil fédéral que d'un écologiste. «C'est la version la plus réaliste», à ses yeux.