RETOURS CHEZ LE MÉDECIN ET LE DENTISTE SOUS CONDITIONS
Les médecins - généralistes et spécialistes - pourront rouvrir leur cabinet lundi, tout comme les dentistes. Le plan de protection de la Société suisse des médecins-dentistes (SSO), élaboré en collaboration avec les médecins cantonaux, renforce des mesures d'hygiène déjà très strictes, avec le port du masque qui est déjà la norme en temps normal.
Par ailleurs, les dentistes procéderont au triage des patients à risque. Les distances devront en outre pouvoir être respectées dans la salle d'attente, indique la SSO. A noter que les hôpitaux s'apprêtent également à reprendre les activités non urgentes.
De leur côté, les vétérinaires prévoient aussi des règles d'hygiènes et de distance. Les propriétaires d'animaux devront confier leur animal de compagnie au vétérinaire à l'extérieur du cabinet ou de la clinique, et devront le récupérer à la sortie.
MESURES PRÉVUES CHEZ LES OSTÉO ET LES PHYSIO
Les ostéopathes et physiothérapeutes pourront également appliquer leurs soins dès lundi. Physioswiss, l'Association suisse de physiothérapie, conseille à ses membres le port du masque, alors que la faîtière des ostéopathes le rend obligatoire.
Quant aux clients, ils ne sont pas tenus d'en porter, sauf si le cabinet l'exige. Les plans de ces deux professions prévoient en outre des conditions strictes en matière de nombre de personnes accueillies simultanément dans le cabinet et dans la salle d'attente.
DES MASQUES CHEZ LES COIFFEURS ET LES TATOUEURS
Se couper les cheveux sera aussi possible, à condition de respecter les mesures sanitaires prévues par Coiffuresuisse. Dans les salons, la moitié des places de travail - au maximum - sera disponible, cela pour maintenir une distance d'au moins deux mètres entre les employés.
Le coiffeur comme le client devront porter un masque de protection. De préférence, ce dernier apportera le sien. S'il n'en a pas, le coiffeur pourra lui en fournir un, précise le plan de protection. Pour les traitements du visage, le rasage ou la taille de la barbe, le coiffeur devra également porter une visière en plexiglas. Coiffuresuisse recommande aussi que le personnel soit muni de gants à usage unique et que chaque client reçoive une nouvelle cape.
L'Association suisse des tatoueurs professionnels (ASTP) demande pour sa part à ses membres de porter un masque de type FFP2, qui protège aussi bien le porteur que la personne en face. Pour le client, un masque chirurgical suffit. L'organisation décrit aussi une série de mesures en matière de désinfection et demande que les places de travail soient bien séparées, par exemple avec un rideau.
Quant aux esthéticiennes, leur organisation indique simplement que "chaque entreprise est responsable de la création des concepts de protection". Elle renvoie ses membres aux exigences de l'OFPS et du SECO en matière de santé et de droit du travail.
ENTRÉE AU COMPTE-GOUTTES DANS LES JARDINERIES
A l'exemple du commerce de détail, les bricos et les jardineries misent sur l'entrée des clients au compte-gouttes, le respect des distances et le paiement par carte. De plus, les caisses seront munies de protections en plexiglas. Pour faire face à l'afflux attendu de clients avides de se remettre au jardinage ou au bricolage, des zones d'attente spéciales seront prévues.
Ces commerces ne pourront vendre que des végétaux et du matériel de construction, selon l'ordonnance du Conseil fédéral. Il leur est ainsi interdit de vendre d'autres produits comme des jouets ou des ustensiles de loisirs.
Pour rappel, le Conseil fédéral prévoit d'assouplir les mesures exceptionnelles contre le coronavirus en trois étapes et en même temps dans toute la Suisse. La première phase sera suivie d'une deuxième le 11 mai (écoles obligatoires, autres commerces, installations sportives) puis d'une autre le 8 juin (écoles secondaires et supérieures, lieux de divertissement comme les musées et les bibliothèques).
STATU QUO DANS LES GRANDES SURFACES
Les grands distributeurs ne pourront pas élargir leur offre de vente lundi. Le Conseil fédéral a corrigé le tir le 22 avril afin de ne pas créer d'inégalité de traitement avec les autres magasins censés rouvrir le 11 mai.
Dans le cadre de sa stratégie d’assouplissement, le Conseil fédéral avait décidé d’autoriser, outre la vente des biens de consommation courante, celle d'autres marchandises des magasins d’alimentation. "L'élargissement n'aurait pas été très grand, mais cela a provoqué beaucoup d'incertitudes et de questions, le gouvernement a préféré y renoncer", a justifié Alain Berset le 22 avril.
hend avec ats