Elections fédérales: les Verts cartonnent

Les Verts, déjà grands vainqueurs de nombreuses élections
cantonales, franchissent pour la première fois la barre des 10%. En
plus, les verts libéraux séduisent désormais 1,5% de l'électorat,
total pour l'ensemble des Verts 12,2%. A l'inverse, les radicaux
(PRD) continuent de perdre du terrain puisqu'ils ne récoltent
désormais plus que 15,6% des intentions de vote.

Toujours par rapport aux élections de 2003, l'Union démocratique
du centre (UDC), comme le Parti socialiste (PS) reculent de
quelques dixièmes de points à respectivement à 26,2% et 22,6% des
intentions de vote. De telles variations sont évidemment peu
significatives.



Les démocrates-chrétiens (PDC), en revanche, sont stables à 14,6%.
Enfin, les différentes petites formations politiques totalisent un
peu plus de 10% des suffrages.

Si l'on observe l'évolution des intentions de vote depuis les
dernières votations de 2003, on constate que la progression des
Verts est la plus nette et la plus régulière. De même, la chute des
radicaux semble se poursuivre tandis que l'UDC, le PS ou le PDC
sont plutôt stables (voir l'encadré).

Nouvelle préoccupation

L'ampleur de la progression des
Verts est d'autant plus remarquable que la thématique de
l'environnement n'était que la 8e préoccupation des Suisses lors du
dernier baromètre. Ces temps semblent révolus puisqu'aujourd'hui
cette question occupe la deuxième place de ce classement juste
après les questions d'asile et d'intégration des étrangers.



Pour expliquer cette évolution, l'institut gfs.bern, qui a
effectuée cette prise de température, note que le Rapport sur le
climat des Nations unies a été présenté entre le 2e et le 3e
baromètre électorale de la SSR. En plus, les questions énergétiques
liées au renouveau des centrales nucléaires et aux émissions de C02
ont passablement occupé le devant de la scène médiatique pendant la
même période.

Réchauffement mobilisateur

Selon l'Institut gfs, 14% des sondés se sentent très menacés par
le réchauffement climatique, 45% plutôt concernés, soit un total de
59%. Au contraire, 25% des personnes contactées se sentent plutôt
pas menacées et 13% pas du tout concernées par cette
problématique.

Enfin, quelque 67% des électeurs
estiment que les Verts sont les plus compétents pour résoudre les
problèmes liés aux questions environnementales. Les radicaux ne
sont jugés compétents que par 7%, les socialistes par 6% des
électeurs et l'UDC par seulement 5% des Suisses.



En conclusion, la progression des Verts met en lumière un autre
phénomène intéressant. Selon gfs, ni le PS, ni l'UDC ne semblent
progresser significativement, cela montre que la bi-polarisation a
montré ses limites. Dans cette optique, de petits partis peuvent
peut-être désormais plus facilement tirer leur épingle du
jeu.



Xavier Studer