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Fiscalité: l'Union européenne temporise

Bruxelles calme le jeu, Cuche et troubles du sommeil
L'UE veut calmer les remous sur la fiscalité qui ont secoué D.Leuthard
Suite à la polémique sur les rabais fiscaux qui a valu un blâme à Doris Leuthard, le nouvel ambassadeur de l'UE à Berne Michael Reiterer a tenu à calmer le jeu dans une interview publiée jeudi dans le «Tages-Anzeiger».

Le diplomate estime que le différend qui oppose Bruxelles et
Berne sur les pratiques fiscales de certains cantons est plus
politique que juridique. S'il juge que la Suisse doit respecter les
règles de l'Union européenne, il veut éviter une escalade.

Eviter l'escalade

La Commissaire européenne aux affaires extérieures Benita
Ferrero-Waldner l'a envoyé en Suisse «en lui demandant clairement
de faire en sorte qu'il n'y ait pas d'escalade», affirme le chef de
la délégation de la Commission européenne à Berne dans le quotidien
zurichois.



«Dans des situations délicates - et celle-ci en est une -, le
dialogue doit nous faire avancer», ajoute Michael Reiterer. Son
objectif est de pouvoir étendre les relations entre l'Union
européenne (UE) et la Suisse à un dialogue politique plus large,
confie-t-il. Cela serait possible dans le cadre d'un accord
d'association.

Avenir de la Suisse dans l'UE?

Pour Michael Reiterer, il est important que la Suisse
réfléchisse maintenant à l'UE. L'ambassadeur ne veut pas faire de
la publicité pour une adhésion. «Mais la voie bilatérale arrivera
une fois à ses limites. (...) Tout le monde doit être conscient
qu'à long terme, cela ne fonctionne pas de vouloir jouir de tous
les avantages d'un club sans y appartenir», observe-t-il.



L'ambassade de l'UE à Berne doit entrer en fonction lundi prochain
et sera officiellement inaugurée le 15 mars. La cérémonie se
déroulera en présence de la présidente de la Confédération
Micheline Calmy-Rey et de Benita Ferrero-Waldner.



ats/cab

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D.Leuthard bien notée par les politologues

Doris Leuthard aurait réalisé un vrai "coup de maître" en se prononçant en faveur du congé paternité.

Le lendemain de sa remise à l'ordre par l'ensemble du CF, la ministre de l'Economie est bien notée par les politologues.

Les remises à l'ordre gouvernementales de ces jours ont été bien mises en scène, a déclaré un professeur en sciences politiques à l'Uni de Zurich.

Selon lui, les conseillers fédéraux reçoivent parfois une "gifle" en connaissance de cause. Ils sont des professionnels.

Selon un autre politologue, D.Leuthard a marqué un but et est apparue comme une conseillère fédérale dynamique.