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Davos attend le WEF 2007 de pied ferme

La mondialisation pose de nombreuses questions. Les structures politiques sont-elles adaptées ?
La violence n'a pas perturbé les dernières éditions.
Quatre conseillers fédéraux représenteront le Conseil fédéral au Forum économique mondial, qui prendra ses quartiers à Davos du 24 au 28 janvier prochain. Sur le plan sécuritaire, l'armée est à pied d'œuvre.

Placé sous le thème "The shifting power equation", l'édition
2007 du Forum économique mondial (WEF) réunira quelque 2200
participants du 24 au 28 janvier prochain. Le discours d'ouverture,
habituellement dévolu au président de la Confédération, y sera tenu
par Micheline Calmy-Rey.



Selon les données livrées début janvier par la Chancellerie
fédérale, elle rencontrera plusieurs chefs d'Etat et représentants
de gouvernements. Des contacts bilatéraux au plus haut niveau
auront lieu, ainsi que des entretiens portant sur des questions
d'actualité internationale.

Délégation gouvernementale réduite

Un programme chargé attend la ministre de l'Economie Doris
Leuthard. A côté d'entretiens avec des politiciens et des hommes
d'affaires, elle perpétuera la tradition lancée par son
prédécesseur Joseph Deiss en organisant, en marge du forum, une
rencontre informelle des ministres des pays membres de l'OMC.



Le ministre des Finances Hans-Rudolf Merz va vraisemblablement
faire le voyage de Davos. Ces dernières années, jusqu'à cinq
conseillers fédéraux s'étaient rendus au forum. Comme la présidente
de la Confédération et la ministre des Affaires étrangères ne font
qu'une seule et même personne, la délégation gouvernementale s'en
trouve réduite d'au moins une unité.



La Chancellerie fédérale a cependant souligné que des rencontres
spontanées fixées au dernier moment sont possibles pour des membres
du Conseil fédéral et que les détails ne seront réglés que juste
avant le début de la manifestation.

Faible mobilisation des opposants

Le dispositif de sécurité (lire encadré) mis en
place prévoit une interdiction de survol de l'espace aérien, des
contrôles ponctuels des voyageurs et des interdictions d'entrer en
Suisse visant des étrangers prêts à commettre des actes de
violence.



Mais, vu la faible mobilisation internationale des opposants,
l'Office fédéral de la police (OFP) ne table pas sur une
augmentation de ces interdictions. L'an dernier, elles visaient 147
personnes, alors qu'en 2003, on en dénombrait encore 600. Les
opposants au Forum ont appelé à une manifestation pour le 27
janvier à Bâle.



agences/ant

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Dispositif de 5000 militaires

Les préparatifs du Forum économique mondial avancent. L'armée est à pied d'œuvre depuis début janvier à Davos pour mettre en place le dispositif de sécurité.

Quatre cents militaires travaillent pour mettre en place les infrastructures de sécurité, a écrit mardi le Département fédéral de la défense (DDPS) dans un communiqué. Leur présence sera peu à peu renforcée et pourra atteindre 5000 soldats professionnels au maximum du 15 au 29 janvier en cas d'événement particulier, engagés pour la protection des personnes et le contrôle d'accès.

Les coûts de la sécurité du Forum sont fixés à environ 8 millions de francs cette année. L'espace aérien sera placé sous la protection des Forces aériennes, qui effectueront des vols de surveillance et de transport en collaboration avec l'Autriche. L'éventuelle utilisation d'armes aériennes reviendra au chef du DDPS, Samuel Schmid. Quant au service d'ordre, il restera du ressort de la police.

L'armée apporte depuis plusieurs années son soutien aux autorités grisonnes pour assurer la sécurité du WEF. Le feu vert des Chambres est nécessaire lorsque plus de 2000 soldats sont engagés. Lors de la session d'hiver, le Parlement a donné son aval pour trois ans. Jusqu'à 5000 militaires au maximum pourront être envoyés pour épauler les autorités grisonnes.