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NE: conflit entre le haut et le bas du canton

Pourtalès pourrait perdre sa pédiatrie. Une décision décriée.
La réforme hospitalière, sujet de discorde à Neuchâtel
Les citoyens des Montagnes neuchâteloises ne veulent pas être seuls à faire les frais de la réforme de l'Etat. Un groupe d'élus locaux de La Chaux-de-Fonds et du Locle a tapé sur la table mercredi à ce sujet.

L'ensemble des partis de gauche et de droite du haut du canton
ont participé à la rencontre avec les médias, organisée à La
Chaux-de-Fonds. Les représentants socialistes, libéraux, radicaux,
UDC, Verts et popistes, ainsi que ceux de Solidarités, ont dénoncé
la politique régionale déséquilibrée du Conseil d'Etat.



La réaction des élus des Montagnes survient après la divulgation
du projet d'exclusion de l'Ecole d'ingénieurs du Locle du système
de la Haute école Arc (HE Arc). La réforme hospitalière, qui
compromet l'existence de la policlinique de l'Hôpital du Locle, est
aussi un sujet de mécontentement dans le haut du canton.

Pas seulement la policlinique

De surcroît, la restructuration hospitalière prévoit le
transfert à Neuchâtel du Service de pédiatrie de l'Hôpital de La
Chaux-de-Fonds. Ce projet a provoqué vendredi dernier un
rassemblement de protestation auquel ont participé plus de 3000
personnes dans la cité horlogère, du jamais vu dans le
canton.



Les cantons de Neuchâtel et du Jura, ainsi que le Jura bernois,
sont parties prenantes à la HE Arc. La réforme prévoit une
implantation de cette structure de formation à raison d'un seul
site par canton, au lieu de la formulée éclatée actuelle. D'où le
projet de transfert à Neuchâtel de l'Ecole d'ingénieurs du
Locle.

Vision critiquée

Lors de la conférence de presse, les élus des Montagnes ont
fustigé cette vision de la situation. Selon eux, l'Ecole
d'ingénieurs tire sa raison d'être de la proximité des grandes
entreprises horlogères et microtechniques. Le Conseil d'Etat
contredit ses propres options en condamnant le site du Locle.



Les représentants du haut se sont montrés moins unanimes sur la
réforme hospitalière, dont la nécessité paraît moins évidente aux
élus de gauche qu'à ceux de droite. Mais tous les partis ont rejeté
avec force l'idée de faire payer aux seules Montagnes les
conséquences de la restructuration des établissements de santé.

Réciprocité exigée

La réforme hospitalière doit être conduite selon le principe de
concessions réciproques touchant à la fois le haut et le bas du
canton, ont indiqué les élus locaux. Selon eux, le Conseil d'Etat
serait bien avisé de tenir compte de la manifestation populaire de
vendredi dernier, dont le caractère spontané en a étonné plus
d'un.



ats/ruc

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HE Arc et hôpital : décision mercredi prochain

De son côté, le Conseil d'Etat a prévu de faire part mercredi prochain de sa décision définitive concernant la HE Arc et la réforme hospitalière.

A cette occasion, le gouvernement doit aussi se déterminer sur le projet «Transrun» de liaison métro rapide entre le haut et le bas du canton.

A ce sujet, les élus des Montagnes demandent au gouvernement d'entreprendre dans les meilleurs délais les démarches nécessaires auprès de la Confédération.

Selon eux, la réalisation du projet Transrun est indispensable au maintien de l'attractivité déclinante du haut du canton.