"La société ne doit pas se retrouver morte d’avoir survécu au virus"
Invité de la Matinale mercredi, le conseiller national PLR vaudois Olivier Feller souligne l’importance d’une reprise rapide des activités, non seulement pour l’économie, mais aussi pour la santé émotionnelle et sociale.
"On a besoin que l’économie se rétablisse rapidement, parce qu’elle a des impacts non seulement économiques, mais aussi sociologiques et psychologiques. Elle fait partie du tissu de la société, pour financer des hôpitaux et verser des salaires par exemple", déclare Olivier Feller, conseiller national PLR vaudois, mercredi dans La Matinale, favorable à une reprise rapide de l’économie.
"Au début de la crise, il ne fallait pas faire exploser le système de santé, et l’objectif est toujours d'éviter de faire remonter le nombre d’infections. Je ne dis donc pas qu'il ne faut pas rester prudent, mais on peut relancer l’économie avec un cadre, des règles d’hygiène, de distanciation sociale, ou le port des masques si cela s’avérait conseillé. Il ne faut pas que la société se retrouve morte d’avoir survécu au virus", résume-t-il, en évoquant l’importance de la santé émotionnelle.
"On sent moins de conduite par le Conseil fédéral"
A la question de savoir si, comme la présidente du PLR Petra Gössi, il pensait que le Conseil fédéral a manqué de stratégie, Olivier Feller nuance. "Lorsqu'il s’est agi d’imposer du renoncement en matière de libertés, le gouvernement a fait tout juste. Aujourd’hui c’est plus confus, il y a des intérêts divergents à conjuguer et on a constaté quelques maladresses de formulation ou des décisions paradoxales, comme pour les grands-parents, les librairies. On sent moins de conduite par le Conseil fédéral."
Interrogé sur l’exemple suédois, où les restrictions ont été nettement moins importantes qu’en Suisse, le conseiller national PLR estime qu’il faudra analyser le taux de surmortalité, à savoir le nombre de décès dus au Covid-19 par rapport aux décès de l’année précédente. "Il faudra mettre en relation cette surmortalité avec le ralentissement économique, les restrictions de vie en société et l’équilibre psychologique. A priori, les taux de surmortalité suisse et suédois sont à peu près comparables, je ne suis donc pas sûr que, dans le cas d’une nouvelle pandémie dans dix ans, la Suisse reprennent les mêmes mesures et le même dispositif qui sont très durs sur le plan économique et la santé émotionnelle", conclut-il.
Propos recueillis par: David Berger
Adaptation web: vkiss
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Des solutions au cas par cas pour les loyers
Egalement directeur de la Chambre vaudoise immobilière et secrétaire général de la Fédération romande immobilière, Olivier Feller se dit par ailleurs opposé à des solutions générales pour tous les bailleurs et tous les loyers. "Certains bailleurs sont aussi dans des situations financières variables. Il ne faut donc pas imposer une décision d'en haut. Mais je pousse les propriétaires à trouver des solutions équitables avec leur locataire."