Après des heures de débats et de déchirements, les députés ont
choisi cette voie de justesse.
Ils ont en premier dit «oui» à la solution de la police unique
avant d'être appelés à se prononcer nominalement. Le score a alors
été de 76 «non», 73 «oui» et 8 abstentions.
Charles-Louis Rochat désavoué
La claque est sévère pour le conseiller d'Etat Charles-Louis
Rochat qui a longuement plaidé pour une police unique
décentralisée, seule capable à ses yeux d'assurer le plus
efficacement la sécurité dans le canton de Vaud.
Le ministre a expliqué que la motion Aubert ne faisait que
maintenir la division actuelle entre les polices cantonale et
communales en matière de compétences opérationnelles. Il a annoncé
que «la confusion» allait perdurer si cette solution était
retenue.
Pour Charles-Louis Rochat, la multiplication des échelons de
décision rend les collaborations très difficiles. Or, le citoyen
veut de «l'efficacité, de la rapidité» et que les forces de l'ordre
puissent résoudre l'ensemble de ses problèmes. Il n'attache que
«peu d'importance à la couleur des patelettes». Malgré son
plaidoyer, la proposition de Josiane Aubert, qui est renvoyée en
commission, l'a emporté.
ats/hof
La motion Aubert
Dans le modèle adopté, les associations régionales de communes oeuvrent en coordination avec la police cantonale, comme cela existe sur la Riviera.
La socialiste Josiane Aubert prône une loi cadre pour une police coordonnée qui mettra fin «à une concurrence néfaste» entre les polices et cherchera à harmoniser les statuts et les commandements.
Il faut «sortir d'une impasse stérile», a déclaré la députée en reconnaissant que les forces divisées étaient inefficaces.
Elle a déploré que les discussions entre le canton et les communes soient au point mort et que le projet Police 2000 ait piteusement échoué.