Caisse unique rejetée par le PRD et le PLS
Les délégués du Parti radical suisse (PRD) et ceux du Parti libéral suisse (PLS), réunis vendredi en assemblée à Genève, ont massivement rejeté l'initiative pour une caisse unique. Seules deux personnes ont voté en faveur du projet.
Les deux partis prenaient pour la première fois position
ensemble sur un objet de votation fédérale. Les divers discours
tenus lors de l'assemblée n'ont d'ailleurs pas manqué de souligner
cette première dans la jeune histoire de l'Union
libérale-radicale.
Pas une surprise
Le mot d'ordre de l'assemblée ne constitue aucunement une
surprise. Le conseiller fédéral radical Pascal Couchepin n'a pas
hésité ces dernières semaines à tirer à boulets rouges sur la
caisse maladie unique, qualifiant le projet de «monstre
anti-démocratique», qui engendrera un gigantesque gaspillage.
Vendredi, devant un parterre de quelque 200 personnes, Pascal
Couchepin a de nouveau été sans concession pour la caisse unique.
Ce système, dont le financement et la gouvernance demeurent flous,
conduira vers quelque chose de catastrophique, a déclaré le
conseiller fédéral.
L'introduction d'une caisse unique aura également pour conséquence
de tuer l'innovation, en supprimant la concurrence entre les
caisses. Cette initiative est vieillotte, pas digne de l'avenir,
absolument confuse, a asséné Pascal Couchepin. «C'est un monstre
administratif», a-t-il répété.
Médecins plutôt favorables
A l'opposé, une majorité de médecins de famille, plus marquée en
Suisse romande, se prononce en faveur de la caisse unique. C'est ce
qui ressort d'un sondage réalisé en décembre dernier et publié
vendredi par la Société suisse de médecine générale auprès de ses
membres. Environ 1200 d'entre eux (30%) ont répondu et une majorité
de 55% approuve l'objet soumis au vote en mars.
Agences/cab
Publié
Impôts, énergie et Swissair
Le président du PRD suisse Fulvio Pelli s'en est pris, de son côté, à ceux qui souhaitent une harmonisation fiscale entre les cantons. A ses yeux, un tel projet favoriserait les cantons qui travaillent mal.
Fulvio Pelli s'est également élevé contre toute tentative de hausse des impôts. Les impôts et les taxes doivent être de façon générale aussi faibles que possible, a-t-il souligné. La prospérité et la croissance économique de la Suisse en dépendent.
Le président des radicaux a aussi insisté sur la nécessité de réfléchir à l'avenir énergétique du pays. Pour lui, construire des centrales combinées à gaz pour fabriquer de l'électricité n'est pas une solution acceptable. Ces installations produiraient des tonnes de CO2.
Fulvio Pelli trouverait beaucoup plus raisonnable de s'intéresser à nouveau à l'énergie nucléaire, sans parti pris idéologique.
Le président du PRD suisse a également fait allusion au procès des anciens dirigeants de Swissair, où comparaissent d'éminents représentants de l'économie helvétique.
Connaître un échec n'est pas pénalement répréhensible, a-t-il relevé.